3 choses que vous devez savoir à propos de Philippiens
13 mai, 2024
5 choses que vous devez savoir à propos de la sanctification
20 mai, 2024
3 choses que vous devez savoir à propos de Philippiens
13 mai, 2024
5 choses que vous devez savoir à propos de la sanctification
20 mai, 2024

5 choses que vous devez savoir à propos de Jean Calvin

1. Jean Calvin fut chassé de son Église, de son ministère et de son foyer

Moins de deux ans après avoir commencé son ministère à Genève, Jean Calvin (1509-1564), alors âgé de vingt-neuf ans, s’est vu chassé de son Église, de son ministère et de son foyer, avec un préavis de deux jours pour quitter la ville. Il ne fait aucun doute qu’en quittant Genève en avril, lui et Guillaume Farel se sont interrogés quant à la suite des événements. Ils songeaient à une bataille ecclésiastique imminente pour faire face à cette expérience amère ; ils planifiaient la manière dont ils pourraient persuader Zurich et Berne d’œuvrer afin de les réintégrer à Genève. Cependant, à l’insu de Calvin, le Seigneur dans sa providence allait contrecarrer leurs tentatives. Au contraire, il était en train d’organiser une saison de formation pastorale, qui allait s’avérer fondamentale pour les futurs labeurs pastoraux de Calvin.

2. Jean Calvin connut des échecs dans son ministère

Si ceux qui connaissent un peu la vie de Calvin savent qu’il s’est efforcé de mettre en œuvre à Genève une observation fidèle de la cène du Seigneur au moyen de la discipline ecclésiastique, ils sont moins nombreux à savoir comment le Seigneur a transformé Calvin à la suite de cet échec. Une fois exilé, Calvin s’est d’abord installé à Bâle, avant d’être invité à Strasbourg par Martin Bucer (1491-1551). Bucer, qui avait presque vingt ans de plus que Calvin, lui a non seulement ouvert les portes du ministère dans la ville, mais il s’est également lié d’amitié avec Calvin, l’accueillant chez lui, et l’aidant à acheter une maison voisine. Et ce, bien que l’année précédente, Calvin lui ait écrit une lettre de confrontation et arrogante, à laquelle Bucer avait répondu par la patience et l’amour. En Bucer, Calvin trouva le mentor et le pasteur dont il avait besoin.

3. Jean Calvin fut pasteur de réfugiés

La même année où Calvin arriva à Genève (1538), Bucer acheva le manuscrit de son « petit livre », Du vrai soin des âmes. Il ne fait aucun doute que lors de leurs conversations de table, les deux hommes aient longuement parlé du ministère pastoral et de la vie d’Église. Bucer avait depuis longtemps rencontré des obstacles dans son ministère à Strasbourg, et ses écrits faisaient partie de ses efforts patients pour apporter à l’Église et à son ministère une croissance centrée sur le Christ. Dans la providence bienveillante de Dieu, Calvin a eu l’occasion d’exercer son ministère dans la ville au-delà de l’enseignement ; il a été le pasteur de la congrégation des réfugiés français. Bien qu’il y ait eu beaucoup d’encouragements dans cette œuvre, Calvin a aussi connu des peines. Son ami proche et cousin, Pierre Robert Olivétan, qui avait joué un rôle déterminant dans sa conversion, mourut. Un vieil ami français, Louis du Tillet, qui l’avait protégé de la persécution et lui avait fourni les ressources nécessaires à la rédaction de la première version de l’Institution de la religion chrétienne, retourna au catholicisme romain. Une nouvelle joie lui est apportée par son mariage, en 1540, avec Idelette de Bure, « la meilleure aimie de ma vie ».

4. Jean Calvin retourna volontairement dans l’Église qui l’avait chassé

L’année même du mariage de Calvin, au milieu de la nouvelle œuvre à Strasbourg, une période qu’il appelle « les années les plus heureuses de ma vie », un appel des plus inattendus lui est adressé. Genève souhaitait qu’il revienne et serve à nouveau en tant que pasteur. Il hésita, déclarant : « Il n’y a pas d’endroit sous le ciel dont j’aie plus peur… je préférerais mourir cent fois que de retourner à cette croix sur laquelle je périssais mille fois chaque jour ». Pourtant, Genève n’était pas la seule à avoir changé – Calvin aussi, en quelques années. Avec les encouragements de Bucer et sa propre inquiétude, Calvin cèda à l’appel. À certains égards, la ville avait changé et était plus accueillante à la direction d’une réforme dans l’Église et la communauté. À d’autres égards, elle était restée la même. Il faudra quatorze longues années de ministère pour que la question de l’administration fidèle de la cène du Seigneur soit résolue. Tout en continuant à déplorer les faiblesses de l’Église, Calvin, en partie grâce à l’utilisation par le Seigneur du ministère de Bucer dans sa vie, avait une vision beaucoup plus longue et un amour plus patient pour l’Église.

5. Dans les joies et les épreuves, Jean Calvin recherchait la providence de Dieu

Neuf ans plus tard, alors qu’il venait de reprendre son ministère à Genève, et quelques mois après avoir enterré sa chère épouse, Calvin a enseigné les paroles de Paul aux Thessaloniciens : « Et S. Paul n’attribue pas seulement à la bonté et à la grâce de Dieu le commencement de notre salut […] S. Paul au contraire ne reconnaît rien en tout le discours de notre salut que la pure grâce de Dieu ». À travers les joies et les épreuves, il avait appris plus profondément que derrière les jours agréables et les providences désagréables en apparence se trouve le visage souriant du Sauveur, qui continue à nous façonner pour le service et la gloire.

Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

William VanDoodeward
William VanDoodeward
Dr William VanDoodewaard est professeur d'histoire de l'Église au Greenville Presbyterian Theological Seminary en Caroline du Sud. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres, dont "The Quest for the Historical Adam" et "Charles Hodge’s Exegetical Lectures and Sermons on Hebrews".