5 façons de rechercher le contentement
2 septembre, 2025
5 façons de rechercher le contentement
2 septembre, 2025

Dieu prend-t-il toujours plaisir dans les chrétiens ?

Pour répondre correctement à cette question, nous devons établir une base solide qui commence par placer la grâce avant les œuvres.

1. En dehors du Christ, nous ne pouvons pas plaire à Dieu par notre propre moralité, nos efforts ou nos mérites.

Les âmes non régénérées ne sont ni disposées ni capables de plaire à Dieu, et s’opposent à ses commandements (Rom. 8:5–8). L’intérêt de soi, intérêt pécheur et enraciné dans la chair, domine leur vie (2 Tim. 3:1–5). Ce n’est que par la foi qu’Énoch pouvait marcher avec Dieu (Héb. 11:5–6). Ce n’est qu’avec un renouvellement, radical et gracieux, de l’intelligence, de la volonté et du cœur que nous voyons notre situation désespérée, reconnaissons que Dieu est juste et nous en remettons à Christ. L’Esprit Saint doit d’abord inscrire la loi de Dieu dans notre cœur et nous y incliner avant que nous ne cherchions véritablement à lui plaire de manière reconnaissante et à glorifier Dieu.

2. Jamais, et ce depuis toute l’éternité, Dieu n’a regretté un seul instant son choix souverain.

Avant la création, il a semblé bon à Dieu de prédestiner son épouse, l’Église, à être son bien précieux et la prunelle de ses yeux, afin d’en faire sa plus grande joie et de la calmer dans son amour (Soph. 3:11–17). Il a plu à Dieu, de manière générale, avec des exceptions notables, de choisir les choses viles, les insensés et les faibles pour confondre les nobles, les sages et les puissants (1 Cor. 1:20–29). C’était le bon plaisir du Père de cacher la lumière de la révélation aux sages et de la faire briller sur les insensés (Matt. 11:25–27 ; Luc 2:14, 12:32). À en juger par des exemples de pêcheurs précipités, de scribes meurtriers, de terroristes mourants, de prostituées notoires, de démoniaques chaotiques et de collecteurs d’impôts corrompus, Dieu a choisi les plus improbables et les pires pour renverser la fierté humaine et tirer davantage de gloire à lui-même. Si Dieu est satisfait de son choix, alors dans ce sens électif, le chrétien plaît à Dieu.

3. Bien que Dieu soit bienfaisant envers tous et bienveillant envers les saints, un seul être humain, en lui-même, est toujours pleinement agréable au Père (Jean 8:29).

Dieu se réjouit des messages messianiques, des miracles, de l’observation de la loi, et des souffrances du Christ. Son discours d’acceptation éclatant résonnait dans les cieux : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3:16–17, 17:5). Si, en tant que Fils éternel et Médiateur de l’alliance, Jésus plaît éternellement à Dieu, alors ceux qui sont unis à lui sont lavés dans son sang, revêtus de sa justice, acceptés dans le Bien-aimé (Éph. 1:3–6), et agréables à Dieu.

4. La sécurité du choix et du statut pousse les disciples reconnaissants à une obéissance de plus en plus agréable à Dieu (Éph. 5:1–10 ; Col. 1:9–14), qui n’ignore ni ne néglige un appel aux bonnes œuvres préparées à l’avance (Éph. 2:5–10).

Mais plutôt nous nous engageons à découvrir comment plaire au Seigneur. Nous le faisons comme des soldats, comme Timothée, en faisant notre principal objectif de plaire à notre officier commandant, Jésus (2 Tim. 2:1–4). Nous le faisons comme des serviteurs, à l’image du Christ, qui s’est humilié jusqu’à la croix. Nous ne désirons plus les louanges humaines, mais nous mettons de côté nos propres objectifs égoïstes, et préférons les besoins des frères et des autres, pour éviter toute offense, édifier les faibles et répandre la Parole.

5. Les Écritures précisent souvent comment plaire à Dieu.

Dieu prend plaisir quand les employés travaillent dur, quand les enfants obéissent à leurs parents, quand les mariages sont solides, quand les citoyens honorent les dirigeants, quand les membres écoutent les anciens, et quand la fidélité remplace l’adultère (1 Thess. 4:1–8). Dieu approuve notre conduite quand la paix apaise les conflits, quand les églises sont remplies de la Parole, et quand les brebis sont nourries (qu’elles ne soient ni blessées ni affamées). Le service chrétien est recommandable quand la réalité intérieure remplace le rituel vide, quand les pécheurs coupables ont le cœur brisé (Ps. 51:16–17 ; Michée 6:6–8), quand les saints pardonnés offrent un service sacrificiel, parsemé de dons généreux (Phil. 4:18 ; Hébreux 13:16), et quand nous sommes imprégnés de prière (1 Tim. 2:1–4).

6. Deux vérités nous aident à poursuivre une voie qui plaît à Dieu.

L’une de ses raisons, c’est que ni la motivation ni le désir de chercher l’approbation de Dieu ne viennent de nous-mêmes, mais sont le résultat et l’effet de la puissante Parole de l’Évangile du Christ, appliquée par l’Esprit, à l’œuvre dans nos cœurs, pour nous inciter à penser et à agir d’une manière que Dieu accepte (Phil. 2:12–13 ; Héb. 13:20–21).

L’autre raison, c’est que lorsque nous cessons de désirer les applaudissements humains, que nous affamons l’égoïsme, que nous nous offrons à Dieu, et que nous donnons la préférence aux autres, nous découvrons que le chemin humble de la croix est la route vers la véritable liberté et la vie (Rom. 14:1–15:33 ; 1 Cor. 10:31–33). Comme l’Écriture le dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Dieu est heureux que nous trouvions notre plaisir en lui.

7. La Bible enseigne sans nul doute que Dieu désapprouve le péché dans nos vies.

Lorsque David prit Bathsheba et ordonna fièrement un recensement, l’Éternel fut mécontent (2 Sam. 11:27 ; 1 Chron. 21:1–7). Les actes mauvais attristent le Saint-Esprit (Éph. 4:25–32). Pour le bien éternel de ses saints, notre Père discipline avec amour ses enfants (Héb. 12:5–11), même sérieusement pour des offenses graves (1 Cor. 11:28–34). Si le Christ a trouvé à redire à six des sept Églises asiatiques (Apoc. 2:1–3:22), la grâce a toujours le dernier mot. Le Seigneur sait que nous sommes poussière et que nous ne pouvons pas payer ce que le péché mérite, mais lorsque nous errons, Dieu nous pardonne patiemment et à pitié de nous (Ps. 103:8–18).

En conclusion

En ce qui concerne son dessein, Dieu prend toujours plaisir en ses saints. En ce qui concerne la position des croyants en Christ, le plaisir de Dieu est assuré. Mais en ce qui concerne notre performance, Dieu désapprouve le péché mais approuve l’obéissance qu’il dynamise en nous. Si nous nous demandons pourquoi il a plu à Dieu de nous sauver malgré nos graves péchés et fautes, il en est ainsi afin de glorifier Dieu et de jouir de lui. En s’abaissant à nos profondeurs et en nous élevant à ses hauteurs, il révèle son cœur patient, compatissant et pardonnant, afin que sa propre vie éternelle puisse être manifestée en nous, à la louange de la gloire de sa grâce.

Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

Andrew Kerr
Andrew Kerr
Dr Andrew Kerr est pasteur de la Ridgefield Park Reformed Presbyterian Church à Ridgefiled Park, et professeur de langue et de littérature de l'Ancien Testament au Reformed Theological College de Belfast, en Irlande du Nord.