Montrez-nous comment bien finir

Note de l’éditeur : Ceci est le huitième chapitre de la série De génération à génération

Bien finir commence maintenant. C’est peut-être une lutte séculaire que d’admettre la vieillesse, mais les jeunes chrétiens ont besoin des exemples de saints plus âgés qui ont embrassé leur âge et qui cultivent des fruits spirituels jusque dans leurs dernières années.

L’encouragement d’amis plus âgés est une bénédiction exceptionnelle. Sidney avait presque soixante ans de plus que moi, mais dans les dernières années de sa vie, il était l’un de mes amis les plus proches. Il m’appelait au téléphone, et ses premiers mots étaient généralement : « C’est le vieux. » Sidney assumait son âge, et alors qu’il jouissait de l’amour de Dieu pendant plusieurs décennies, il s’engageait à bien finir sa vie.

Sidney m’a montré comment bien finir en trois mots. Une fois, je suis allé avec lui voir un ami mourant, et Sidney s’est penché au côté de son ami, a parlé tranquillement avec lui, a prié avec lui, puis a dit à son ami : « Billy, trois mots : Je t’aime. Toi. » C’était tout – trois mots qui sont simples mais remarquables. Et c’était Sidney, il aimait les gens de manière simple mais remarquable. Qu’il s’agisse de sa femme qui souffrait de la maladie d’Alzheimer, des médecins et des infirmières qui s’occupaient de lui après un cancer et une attaque cérébrale, ou du serveur qui lui apportait son café avant le déjeuner, Sidney voulait savoir ce qu’ils faisaient, comment ils allaient et comment il pouvait les aider et prier pour eux. J’ai vu le « vieil homme » servir Dieu et les autres à travers ces trois simples mots.

La grande bénédiction de regarder quelqu’un bien finir n’est pas d’apprendre simplement comment vivre demain ; en fait, c’est d’apprendre comment vivre aujourd’hui. Les hommes et les femmes qui poursuivent la seconde moitié de leur vie avec maturité et fidélité à Dieu sont un encouragement pour les jeunes générations à vivre de la même manière maintenant.

Dans le Nouveau Testament, nous lisons que Timothée a bénéficié de la bénédiction d’exemples fidèles et pieux. Non seulement sa grand-mère Lois et sa mère Eunice lui ont servi de modèle et l’ont enseigné dans la foi, mais Paul, lui aussi, a combattu le bon combat, a terminé la course et a gardé la foi. Timothée avait besoin des leçons qu’il a apprises d’hommes et de femmes plus âgés afin d’être diligent et fructueux dans l’appel de Dieu. Pensez à certaines des façons à partir desquelles l’on peut déduire que Paul a bien fini :

·   Il a été dévoué à Dieu dans la prière, la louange, l’adoration et l’obéissance jusqu’à la fin.

·   Il a enduré les épreuves avec grâce et courage.

·   Il a vécu dans l’humilité, le contentement, la gratitude, la joie et l’espoir.

·   Il a aimé et servi les autres, même lorsque cela était difficile pour lui.

·   Il s’est souvenu de et a formé la génération suivante pour le ministère.

·   Il s’est préparé à la mort et était impatient d’être avec Christ.

Paul a « terminé la course » et le schéma général de sa vie est une image de la grâce et de la persévérance de Dieu, mais en réalité, les priorités de la vie de Paul sont des préoccupations pressantes à tout âge.

Face aux emplois du temps chargés, aux pressions quotidiennes et au coût de suivre Jésus, les jeunes croyants veulent savoir que tout ira bien. Nos peurs pécheresses et les mensonges du monde insistent sur le fait que le succès et le plaisir doivent être recherchés à tout prix, mais les croyants mûrs ont le bénéfice du recul et de la perspective pour insister sur le fait que la voie de Dieu est la meilleure. Nous avons besoin d’exemples vivants de sagesse et de vieillesse pour témoigner que Dieu est fidèle et que lui être fidèle est, en fin de compte, la seule chose qui compte vraiment.

Personne ne sait ce que demain nous réserve, et nous entrons toujours dans des étapes nouvelles et inconnues de la vie. Dieu peut nous appeler à terminer avant ce que nous avions prévu, mais il est miséricordieux. En fait, le psalmiste nous donne une prière et un chemin à suivre :

O Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’à présent j’annonce tes merveilles. Ne m’abandonne pas, ô Dieu, malgré ma vieillesse et mes cheveux blancs, afin que j’annonce ta force à la génération présente, ta puissance à tous ceux qui viendront ! (Ps 71.17-18)

Certains peuvent être tentés de penser que l’appel à bien finir ne concerne que les hommes et les femmes âgés de 80 ou 90 ans, mais la préparation commence en fait bien plus tôt. Le caractère et les habitudes divines qui sont développés pendant de nombreuses années sont les modèles qui émergent dans la vieillesse et qui influencent les jeunes croyants de manière inoubliable. Le besoin de fidélité dans la seconde moitié de la vie est trop important pour attendre qu’il soit trop tard. L’appel est donc simple : montrez-nous comment commencer maintenant pour bien finir.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.