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Quand les tours s’effondrent

Note de l’éditeur : Ceci est le douzième chapitre de la série « Les paroles difficiles de Jésus », publiée par Tabletalk Magazine.

« Dieu murmure à nous dans nos plaisirs, parle à notre conscience, mais crie dans nos douleurs : c’est son mégaphone pour éveiller un monde sourd. » Ainsi écrivait C.S Lewis dans son livre : Le problème de la souffrance. La souffrance présente un défi constant pour les chrétiens alors que nous luttons pour discerner le plan de Dieu dans le cadre de nos vies.

Nous concluons trop rapidement que lorsque de mauvaises choses arrivent, c’est forcément parce que nous les méritons.

Ces questions sont si insolubles que nous sommes parfois tentés de renoncer à penser à la souffrance pour de bon, craignant peut-être que le sujet ne présente d’insurmontables difficultés pour notre foi. Mais dans Luc 13.1-5, Jésus l’attaque de front. Il se concentre sur deux exemples de souffrance, le premier causé par la malice d’autres personnes : Pilate a tué des pèlerins galiléens qui allaient adorer au temple et à mélangé leur sang à celui des sacrifices, un acte de mépris choquant pour le culte de Dieu. Le second vient d’un désastre naturel : une tour en construction à Siloam s’est effondrée et a tué dix-huit personnes.

Au lieu d’offrir une hypothèse abstraite au problème de la souffrance, Jésus pose une question destinée à démasquer nos présupposés défaillants : « Pensez vous que ces galiléens étaient de pires pécheurs que tous les autres galiléens parce qu’ils ont souffert de cette façon ? » (v2). Ou à propos de ceux qui ont été tués dans l’effondrement de la tour : « Pensez vous qu’ils étaient de pires transgresseurs que tous les autres qui vivent à Jérusalem ? » (v5) Nous concluons trop rapidement que lorsque de mauvaises choses arrivent, c’est forcément parce que nous les méritons. Mais écoutez la réponse de Jésus. Ont-ils péri parce qu’ils ont péché ? « Non je vous le dis, mais à moins que vous ne vous repentiez, vous périrez tous de la même façon » (v3,5) 

Il n’est jamais sûr de déduire le degré de péché dans la vie de quelqu’un à partir de la sévérité des souffrances qu’il endure. L’un n’est pas nécessairement causé par l’autre. Mais nous devons aussi faire un bon usage des souffrances quand elles éclatent sur nous. Il y aura un endroit où nous pourrons dire avec certitude que le péché et la souffrance sont liés comme un crime à sa punition : la Bible l’appelle l’enfer. Que devons-nous alors faire de nos souffrances ? Nous devons entendre l’avertissement de Dieu de ne jamais signer de trêve avec le péché, de nous amener à nouveau à la repentance, et de nous accrocher à Christ seul par la foi.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.
David Strain
David Strain
Le Dr David Strain est le pasteur principal de First Presbyterian Church à Jackson, au Mississippi. Il est l'auteur d'un commentaire sur Ruth et Esther dans la série de commentaires « Focus on the Bible ».