Enseigner la vérité
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14 janvier, 2020Une question de vie ou de mort
Note de l’éditeur : Ceci est le premier chapitre de la série « La mortification du péché », publiée par le Tabletalk Magazine.
Le marché chrétien est rempli de T-shirts, de tracts et de bibelots qui parlent de la façon de mener une vie chrétienne idéale. Chaque année, les chrétiens dépensent des millions de dollars en livres de développement personnel et en guides pratiques pour vivre une vie abondante. En général, on y dit aux chrétiens que s’ils veulent vraiment être de grands chrétiens, ils n’ont qu’à suivre quelques étapes faciles.
Comme il est étrange de penser que le chemin de la vie passe par la mort – la mort de notre péché et le renoncement à nous-mêmes.
En vérité, chaque chrétien, qui n’a pas été séduit par les tactiques superficielles et la poussière magique des gourous chrétiens puérils du Pays Imaginaire évangélique, sait très bien que vivre la vie chrétienne ne se limite pas à la lecture du dernier livre de développement personnel chrétien. Il est quelque peu ironique que l’un des plus grands livres jamais écrits sur la vie chrétienne soit le classique de John Owen, « The Mortification of Sin » (trad. « La mortification du péché »), un livre qui traite de la mort du chrétien à lui-même et le livre qui a donné lieu à la publication de ce numéro de « Tabletalk ».
La thèse du livre d’Owen est fondée sur la mise en garde de l’apôtre Paul nous enjoignant à faire mourir la chair : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Rm 8.13). Comme il est étrange de penser que le chemin de la vie passe par la mort – la mort de notre péché et le renoncement à nous-mêmes (Luc 9.23). En fait, le fondement même de notre justification est dans la mort de la mort elle-même dans la mort de Jésus-Christ, et le fondement de la vie et de la sanctification chrétienne est dans la mort du soi dans la mort de notre péché. C’est là que réside la simplicité de la vie abondante du chrétien en Christ (Jean 10.10).
Ce qui nous rend différents du monde des pécheurs qui nous observe n’est pas que nous ne péchons pas mais que nous détestons notre péché, nous nous repentons de notre péché et cherchons sincèrement à mortifier notre péché qui a été porté à la croix et placé sur notre Sauveur qui a expié notre péché ; et tout cela pour la gloire de Dieu. Dans sa préface de « La mortification du péché », Owen a écrit : « Mon désir … est que la mortification et la sainteté soient mises en œuvre dans tous les domaines de ma vie et dans mon cœur, et dans la vie et le cœur des autres croyants, à la plus grande gloire de Dieu, et, qu’ainsi, l’Évangile de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soit honoré en toutes choses ! » Alors que de nombreux chrétiens supposent que leur croissance spirituelle est suivie sur une sorte de tableau de croissance céleste, nous ne faisons que croître à mesure que nous devenons de plus en plus convaincus de la sainteté de Dieu et de l’absence de vraie sainteté dans notre propre vie, en mortifiant le péché et en vivant avec obéissance coram Deo, devant la face de Dieu, pour la gloire de Dieu à cause de Dieu le Fils en qui nous sommes morts et en qui nous avons été ressuscités pour une vie abondante.