3 choses que vous devez savoir à propos des Actes
22 avril, 2024
3 choses que vous devez savoir à propos de 1 Corinthiens
29 avril, 2024
3 choses que vous devez savoir à propos des Actes
22 avril, 2024
3 choses que vous devez savoir à propos de 1 Corinthiens
29 avril, 2024

3 choses que vous devez savoir à propos de Romains

L’épître aux Romains a laissé une impression indélébile sur la vie du peuple de Dieu à travers les âges. Augustin, théologien de l’Église antique, a fui Dieu tout au long de sa vie, mais Dieu l’a poursuivi sans relâche. Un jour, alors qu’il était assis dans son jardin, il entendit des enfants chanter tolle lege, « Prends et lis ». Augustin ouvrit la Bible en Romains 13:13-14 : « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. »

On a un jour demandé à Martin Luther, réformateur du XVIe siècle, s’il aimait Dieu. « Aimer Dieu ? », Luther a répondu, « Il m’arrive de le haïr ». Luther craignait que Dieu ne le punisse, quels que soient ses efforts pour lui plaire. Dieu lui a ouvert les yeux par l’Esprit pour comprendre la célèbre déclaration de l’apôtre Paul : « Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » (Rm 1.16-17). Luther a compris que lorsque Paul parlait de la justice de Dieu, il ne faisait pas référence à la justice propre de Dieu, mais au don de la justice qui vient aux pécheurs par la foi en Christ. Lorsque Dieu lui a ouvert les yeux, Luther a déclaré : « Là, j’ai senti que je naissais de nouveau, et que les portes du paradis s’ouvraient devant moi ».

Le prédicateur du XVIIIe siècle John Wesley ne s’intéressait guère à l’Évangile jusqu’à ce qu’il assiste à une réunion, au cours de laquelle quelqu’un a lu un extrait de la préface de Luther à l’épître aux Romains :

Alors qu’il décrivait le changement que Dieu opère dans le cœur par la foi en Christ, j’ai senti mon cœur se réchauffer étrangement. J’ai senti que je me confier en Christ, au Christ seul pour le salut, et j’ai eu l’assurance qu’il avait ôté mes péchés, même les miens, et qu’il m’avait sauvé de la loi du péché et de la mort.

Ces rencontres avec ce livre mettent en lumière trois choses que nous devrions savoir à propos de l’épître aux Romains.

1. L’Évangile est un don gratuit de Dieu

Premièrement, le salut est un don gratuit. L’histoire est jonchée de religions qui prêchent un message de rédemption basé sur le principe du quid pro quo – vous devez accomplir des actes de bonté pour être sauvé. C’est le fardeau de Luther qui créa de l’angoisse et même de l’animosité dans son cœur à l’égard de Dieu. Il savait que Dieu était juste et que sa loi était exigeante – il n’y avait aucune chance qu’il puisse accomplir suffisamment de bonnes œuvres pour compenser ses péchés. Comme le roi David s’est écrié : « N’entre pas en jugement avec ton serviteur ! Car aucun vivant n’est juste devant toi » (Ps 143.2). Le même sentiment apparaît dans un des psaumes des degrés : « Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ?(Ps 130.3). Luther était parfaitement conscient de cette vérité mais, dans sa miséricorde, Dieu lui a ouvert les yeux afin qu’il voie que Dieu nous a donné l’obéissance et la souffrance parfaites du Christ. Cette effusion de grâce est, comme le dit Paul, « le don gratuit de Dieu » (Rm 6.23, 5.15-17).

2. Le salut est reçu par la grâce seule, au moyen de la foi seule, en Christ seul

Deuxièmement, comme Luther, par la grâce souveraine de Dieu, Wesley a réalisé que la seule façon de recevoir le don du salut était de se confier en Christ seul pour son salut. Comme l’écrit Paul, « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. » (Rm 3.21-22 ; cf. Rm 5.1, 10.6, 17). Paul développe ailleurs cette vérité dans sa lettre à Éphèse lorsqu’il écrit : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éph 2.8-9).

3. L’Évangile nous a libérés de Satan, du péché et de la mort afin que nous puissions marcher en nouveauté de vie

Troisièmement, lorsque Dieu nous sauve par la grâce seule, au moyen de la foi seule, en Christ seul, il le fait dans le but de nous faire marcher en nouveauté de vie, c’est-à-dire de vivre dans la sainteté et la justice. Les dons de l’Évangile et de la foi en Christ ne constituent pas une licence pour pécher, comme le nie Paul avec insistance :

Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin de là ! […] Nous avons donc été ensevelis avec lui [Christ] par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

(Romains 6.1-4)

Dieu a confronté Augustin avec cette vérité lorsqu’il a entendu les enfants chanter « Prends et lis », et qu’il a ouvert la Bible en Romains 13.13-14. Augustin savait qu’il devait se repentir de ses péchés, et que seule la grâce de Dieu en Christ pouvait lui permettre de vivre dans la sainteté.

Les trois choses que vous devez savoir à propos de Romains sont (1) que l’Évangile est un don gratuit de Dieu, (2) que le salut est un don que nous recevons par la grâce seule, au moyen de la foi seule, en Christ seul, et (3) que l’Évangile nous a libérés de Satan, du péché et de la mort afin que nous puissions marcher en nouveauté de vie. Augustin, Luther et Wesley ont appris ces vérités par la grâce de Dieu, et notre prière devrait être que le Saint-Esprit de Dieu les imprime de manière indélébile dans nos cœurs également.

Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

J.V. Fesko
J.V. Fesko
Le Dr J.V. Fesko est doyen et professeur de théologie systématique et de théologie historique à Reformed Theological Seminary à Jackson, dans le Mississippi. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Reforming Apologetics, et Word, Water, and Spirit.