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19 août, 2024Les buts de Dieu dans les épreuves, les tentations, et le test
26 août, 2024La force de la faiblesse
Note de l’éditeur : Ceci est le premier chapitre de la série Épreuves, tentations, et le test de notre foi.
On dit que « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». De nombreuses personnes s’accrochent à ce proverbe comme à une source de réconfort et d’espoir au milieu des angoisses, des misères et des afflictions de chaque jour. Il y a une part de vérité dans cette affirmation, en ce sens où elle reflète l’enseignement de l’Écriture (Rm 5.3-5 ; Jacques 1.2-4, 12 ; 1 Pierre 4.12-19). Les épreuves nous rendent effectivement plus forts et davantage inébranlables dans notre foi. Les épreuves nous font mûrir. Elles nous aident à grandir. Mais ce n’est qu’une partie de la compréhension biblique des épreuves.
Lorsque la race humaine est tombée dans le péché, nos affections ont changé. Alors que nous avions la capacité de ne pas pécher, nous sommes devenus un peuple qui ne peut s’empêcher de pécher, et qui même trouve du plaisir, quoique fugace, dans le péché. En tant que créatures, nous sommes intrinsèquement dépendants, mais la chute a changé la reconnaissance de notre dépendance. Autrefois, nous reconnaissions notre dépendance à l’égard de notre Créateur, et nous l’adorions et le servions lui seul, mais nous sommes devenus un peuple qui s’adore et se sert lui-même comme s’il était entièrement autonome.
Ainsi, lorsque les épreuves et les tentations surviennent, nous devons décider si nous dépendons de nous-mêmes, et de nos propres efforts, ou si nous dépendons de Dieu. Allons-nous exploiter l’épreuve, la prendre à la légère ou essayer de la fuir ? Ou allons-nous nous précipiter vers notre Seigneur, notre compagnon le plus proche, nous agenouiller dans la prière et lui faire confiance tout au long de l’épreuve ?
En tant qu’enfants adoptés de Dieu notre Père, nous reconnaissons que les épreuves qu’il nous envoie souverainement sont destinées, non seulement à nous rendre plus forts en Christ, mais aussi à nous rendre plus faibles en nous-mêmes, moins dépendants de notre propre force et de nos propres projets, et davantage dépendants de Dieu et de la puissance de sa force, tout comme Paul en a fait l’expérience, quand il confesse : « car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12.10).
Tout ce qui ne nous tue pas, par la grâce de Dieu, nous rend plus faibles en notre auto-dépendance et nous rend davantage dépendants de la force de Dieu. Et tout cela grâce à celui qui a enduré l’épreuve de la croix afin que nous puissions retrouver une vie de dépendance. Par sa seule grâce, nous restons totalement dépendants, puisque nous vivons justifiés par la foi seule, de celui dont la grâce nous suffit totalement (2 Cor 12.9), portant nos propres croix chaque jour, et cela dans la dépendance, alors que nous marchons à travers les misères de cette vie. Ce faisant, souvenons-nous que le juste vivra par la foi en Dieu, et non par la foi en lui-même (Hab 2.4). Martin Luther a eu raison de nous rappeler que « si en nos propres forces nous nous confions, nos efforts seront perdus ».
Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.