La joie dans la communauté - Ministère Ligonier
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La joie dans la communauté

Note de l’éditeur : Ceci est le quatrième chapitre de la série La joie

Vous souvenez-vous de votre diplôme de fin d’études secondaires ? Pour beaucoup d’entre vous, les caméras vidéo tournaient, la famille était présente et les amis étaient là pour vous féliciter. Avec tout le faste dont vous avez bénéficié, les non-initiés auraient pu penser que vous aviez trouvé un remède à une maladie. Au lieu de cela, vous avez simplement répondu aux attentes scolaires de base de tous les élèves de terminale de votre pays. Et pourtant, il y a eu affirmation, encouragement et célébration. Ce n’était probablement pas la première fois que vous éprouviez une telle joie, et, espérons-le, ce n’était pas la dernière.

Imaginez comment les événements majeurs de la vie (remises de diplômes, mariages, annonces de naissance, etc.) seraient différents sans personne pour les partager avec vous. Ils auraient toujours lieu, mais sonneraient creux et seraient incomplets. C’est pourtant ce que vivent de nombreux chrétiens qui naviguent dans la vie chrétienne avec très peu de relations significatives. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils ne fréquentent pas une église locale, qu’ils ne lisent pas de livres chrétiens ou même qu’ils ne consacrent pas de temps à la Parole de Dieu et à la prière, ce qui est louable. Cependant, ils le font en grande partie sans les relations permanentes que Dieu a pour eux dans leur église locale.

Depuis le début des temps, Dieu a créé l’homme pour qu’il vive en communauté avec les autres. Depuis qu’Adam a reçu une aide semblable à lui, jusqu’à Moïse qui a reçu le partenariat d’Aaron, en passant par Jésus qui a choisi douze disciples pour vivre avec lui et apprendre de lui pendant son ministère terrestre, le mouvement a toujours été de l’un vers la multitude. Malheureusement, l’esprit occidental d’aujourd’hui privilégie l’autonomie et valorise la vie privée, ce qui a considérablement affecté la façon dont de nombreux chrétiens envisagent leur relation avec d’autres chrétiens. Ils comprennent tragiquement mal que la vie chrétienne est personnelle, mais pas privée. Au contraire, les chrétiens sont sortis d’eux-mêmes pour entrer dans une famille de nouveaux frères et sœurs, qui ont tous le même Père. Ils apprennent les noms des uns et des autres, assument les fardeaux des uns et des autres, apprennent de leurs vies respectives et s’encouragent mutuellement à se surpasser pour « remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Ph 3.14).

Mais ne vous méprenez pas. Ce partage en communauté n’est pas simplement le chemin de l’obéissance. C’est le chemin de la joie. Paul dit de se réjouir en Christ – l’objet de notre joie. Cependant, cette source alimente un fleuve de joie qui traverse la communauté du Nouveau Testament. Il y a la joie d’avoir d’autres personnes à imiter et à émuler dans la vie chrétienne (Ph 3.17). Il y a la joie de voir les autres exprimer leur intérêt pour vous (4.10). Il y a la joie de savoir que Dieu a donné à d’autres personnes de nous consoler dans notre affliction, non pas par sympathie, mais par empathie (2 Co 1.4). Il y a de la joie à savoir comment votre amour pour le Seigneur et votre obéissance à sa Parole encouragent les autres à faire de même (1 Th 1.8-9). Il y a de la joie à savoir que vous faites partie d’« un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté » (1 P 2.9).

Soyons clairs. Il ne s’agit pas d’un appel à participer à un concours de personnalité dans votre église locale ou à regarder les autres qui sont des personnes heureuses de nature vivre leur christianisme devant vous. Je parle de quelque chose de beaucoup plus significatif et enraciné dans l’espoir de l’évangile de Jésus-Christ et de son retour promis (1 Th 1.10). L’évangile est la source et le carburant de notre joie. Comme une bûche qui brûle plus fort dans un tas d’autres bois, le chrétien connaît une plus grande joie dans la communauté étroite de l’église locale. Cette joie passe par les hauts de la montagne où l’on se réjouit avec ceux qui se réjouissent et les bas de la vallée où l’on pleure avec ceux qui pleurent (Ro 12.15). Comment ? En voyant comment la main de Dieu soutient son peuple, comment sa Parole se révèle vraie et comment le Saint-Esprit détourne les gens de leurs propres intérêts pour les amener à prendre soin des autres et à faire preuve de compassion au sein de leur famille ecclésiale locale.

Et vous ? Lorsque vous aurez fini de lire cet article, par où commencerez-vous ? Que demanderez-vous à notre grand Dieu et Roi ? Je vous recommande de commencer par faire un pas de plus en direction de votre église locale. Décrochez le téléphone. Planifiez une conversation. Flânez après le service le dimanche. Arrivez tôt à une étude biblique en milieu de semaine. Commencez à demander aux autres ce qui les a encouragés la semaine dernière. Demandez aux autres comment vous pouvez prier pour eux dans leur marche avec Christ. Dans tout cela, des amuse-gueules de joie seront lentement introduits et les preuves de la grâce de Dieu seront visibles.

Chaque chrétien a une dernière remise de diplôme qui l’attend. Lorsque votre jour viendra, que ce jour soit accompagné par votre famille en Christ qui déclare avec confiance des chansons telles qu’« It Is Well with My Soul » (trad. « Quel repos céleste »), qui déclare : « Seigneur, hâte le jour où ma foi te verra enfin. » Ce jour-là, chacun connaîtra la vraie joie.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

Eric Bancroft
Eric Bancroft
Le pasteur Eric Bancroft est le pasteur de l'église Grace à Miami.