La reconnaissance et la bonté souveraine de Dieu - Ministère Ligonier
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La reconnaissance et la bonté souveraine de Dieu

Note de l’éditeur : Ceci est le huitième chapitre de la série « Reconnaissance »publiée par le Tabletalk Magazine. 

L’un de mes plus vifs souvenirs de mon enfance est la façon dont mes parents ont travaillé dur pour nous apprendre, à mon frère et à moi, l’importance de la reconnaissance.

Lorsque des visiteurs venaient, souvent avec des cadeaux pour nous, on nous demandait toujours « Qu’est-ce qu’on dit ? » Nous répondions immédiatement : « Merci beaucoup », la mesure de notre appréciation étant l’accent mis sur le mot « beaucoup ». Lorsque les invités étaient partis, ma mère en particulier nous faisait comprendre à quel point ils avaient été gentils et généreux.

Lorsque le salut en Christ nous a touchés, il n’était pas surprenant que nous apprenions que l’Écriture nous exhortait à « exprimer notre reconnaissance au Seigneur » en toute circonstance (1 Th 5.18). Bien sûr, la cause fondamentale de la reconnaissance était que Dieu le Père n’avait pas épargné son propre Fils mais l’avait abandonné pour mourir sur la croix pour notre salut. Mais plus que cela, la nature et la pratique de Dieu étaient de prodiguer sa bonté à ses créatures, de sorte que son peuple chantait « Assurément, Dieu est bon pour Israël » et exhortait les autres à « Goûter et voir que le Seigneur est bon ».

Cela m’a tellement impressionné que je me souviens de la première fois que le huitième chapitre de l’épître aux Romains m’a été expliqué lorsque j’étais adolescent. Romains 8.28 dit que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ». Paul ne se contente pas de dire que Dieu donne de bons dons à son peuple. Il assure en fait à chaque croyant qu’un Dieu souverain est à l’œuvre en toute circonstance (y compris les « souffrances » du verset 17 et les « soupirs » du verset 23) pour le bien durable de son peuple. John Stott commente ainsi : « Rien n’est au-delà de la portée suprême et absolue de Sa providence. »

Il n’y a aucun domaine de la vie où Dieu ne s’engage pas gracieusement et constamment à pourvoir à nos besoins.

J.I. Packer fait remarquer que le mot biblique pour cela est « grâce », à la fois la grâce commune et la grâce spéciale. La grâce commune fait référence aux bénédictions de notre vie quotidienne, tandis que la grâce spéciale fait référence à la bénédiction du salut de Dieu. En ce qui concerne la grâce commune, Packer explique que « chaque repas, chaque plaisir, chaque possession, chaque rayon de soleil, chaque nuit de sommeil, chaque moment de santé et de sécurité, et tout ce qui soutient et enrichit la vie est un don divin ». Il est significatif que la racine anglo-saxonne d’où vient le mot Dieu, « God », signifie « bon ». A.W. Pink ajoute : « Il ne tient sa bonté de rien ni personne : c’est l’essence de sa nature éternelle. »

Maintenant, à la lumière de tout cela, il n’est pas surprenant que la Bible associe si souvent la bonté de Dieu à notre reconnaissance, notamment dans les Psaumes : « Louez l’Éternel, car il est bon ! Oui, sa bonté dure éternellement. » (Ps 107.1)

Pour le chrétien, le manque de reconnaissance n’est pas seulement un manque de manières. C’est un péché contre le Dieu qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous. En grandissant dans notre vie chrétienne et dans notre connaissance des Écritures, nous découvrons que la nature de Dieu et sa pratique quotidienne consistent à prodiguer sa bonté à son peuple, en couvrant tous les domaines de la vie. Sa grâce et sa puissance sont plus que suffisantes pour fournir ce qui est bon pour nous, tant spirituellement que matériellement. Pas étonnant que nous chantions volontiers : « Combien le Dieu que nous adorons est bon, notre fidèle ami immuable ; son amour est aussi grand que sa puissance, et ne connaît ni limite ni fin. »

Il est bien sûr important de préciser, pour nous-mêmes et pour nos enfants, que « tout bienfait et tout don parfait » ne fait pas référence à la prospérité matérielle. Cela peut ou non l’inclure, mais dans Romains 8.28, Paul nous dit : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Il s’ensuit une clarification de ce but : afin qu’ils soient « semblables à l’image de son Fils ». C’est donc notre bien-être spirituel, la formation en nous d’une véritable ressemblance à Christ, qui est la grande préoccupation de Dieu. Or, cela ne doit pas nous faire oublier la vérité que Paul énonce dans le même chapitre : « Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (v. 32) « Toutes choses » doit comprendre les dons matériels et spirituels. Il n’y a aucun domaine de la vie où Dieu ne s’engage pas gracieusement et constamment à pourvoir à nos besoins (remarquez, pas nécessairement nos désirs ou nos souhaits) et à démontrer sa suffisance absolue pour chacun de ses enfants. Ainsi, le psalmiste nous exhorte à dire : « Bénis l’Éternel, mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » (Ps 103.2). Et Paul aurait été heureux de conclure : « Et rends-moi plus semblable à Jésus. »

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

Eric J. Alexander
Eric J. Alexander
Le pasteur Eric J. Alexander est un pasteur à la retraite de la Church of Scotland. Il a précédemment occupé le poste de pasteur principal à St. George's-Tron Church de Glasgow jusqu'à sa retraite. Il est l'auteur de Our Great God and Saviour (trad. Notre grand Dieu et Sauveur).