Que signifie le mot « apostolique » ?
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22 août, 2024Le culte un, saint, catholique et apostolique
Que penseriez-vous si vous vous rendiez à votre église dimanche matin, et que le sacrifice de la vie d’un enfant faisait partie intégrante du culte ? Que penseriez-vous si vous alliez à l’église ce dimanche, et découvriez qu’une orgie sexuelle religieuse allait remplacer le sermon ?
De tels changements voudraient dire que votre Église n’adore plus le même Dieu, voilà ce que vous devriez penser et savoir. Le culte d’un peuple reflète le Dieu qu’il adore. Si l’Église est une, sainte, catholique, et apostolique, il s’ensuit que son Dieu est Dieu et qu’il n’y en a pas d’autre, que son Dieu est saint, que son Dieu a parlé avec autorité, et que son Dieu est un. Si c’est ce que Dieu est, et si c’est ce que son Église est, alors cela doit d’abord et avant tout s’exprimer visiblement dans son culte. Si le culte du corps local ne déclare pas que l’Église est une, sainte, catholique, et apostolique, alors elle trahit son Dieu et renie son droit d’aînesse.
Il est temps que les Églises apathiques et centrées sur l’homme de notre culture, qui sont si aisément qualifiées de « chrétiennes » et « évangéliques », réalisent que leur culte doit être conforme au caractère du Dieu trinitaire. Tout substitut ne fait qu’utiliser les formes de culte de l’idolâtrie pour s’approcher d’un Dieu qui ne souffrira pas la profanation.
Prenons un moment pour parcourir les différents aspects du culte de nos Églises locales et comprendre comment chacune de ces caractéristiques devrait proclamer que nous faisons partie de l’Église une, sainte, catholique et apostolique.
J’aime l’appel au culte. Nous sommes appelés à être un peuple saint, un peuple qui se détache du monde pour rendre un culte. Nous sommes saints, mis à part du monde par le baptême pour son service. Le monde ne chante pas la Doxologie, ni le Gloria Patri ou le Sanctus. Dès le commencement, lorsque nous participons ou répondons à l’appel au culte, nous déclarons que nous sommes, en tant qu’Église, un sacerdoce royal et saint. Nous lui offrons, en tant que sacrificateurs, notre culte (chaque partie de notre culte) comme un saint sacrifice.
Nous chantons les grands hymnes de la foi, qu’il s’agisse des hymnes de louange, de prière, de repentance, d’action de grâce ou bien d’aveu. Ce faisant, nous proclamons que Dieu est le seul Dieu, qui est saint, qui a parlé avec autorité, et qui a baptisé et ordonné des personnes de toute race, langue, et nation, pour qu’elles soient siennes. Cela signifie que le contenu de nos hymnes est important. Les cœurs sincères ne signifient rien pour Dieu lorsqu’ils expriment des pensées et des paroles qui nient ou compromettent son caractère.
Quand nous écoutons attentivement sa Parole, nous nous appuyons sur le même fondement que les prophètes et les apôtres. Nous ne sommes pas des apôtres. Nous ne sommes pas issus d’une lignée biologique descendant des apôtres. Nous sommes les descendants spirituels des apôtres, car nous nous appuyons sur leur autorité, la Parole infaillible et inerrante du Dieu vivant. Quand nous nous tenons debout pour prononcer le Credo des apôtres ou le Credo de Nicée, nous marchons sur leurs traces. Quand nous nous confessons, nous devons demander à Dieu de raviver nos émotions. Nous prononçons les mots mêmes qui étaient sur les lèvres des martyrs au moment de mourir, sans avoir honte de la « foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). La proclamation de sa Parole et les déclarations de foi sont les fils à plomb qui séparent son Église des groupes tels que les mormons, les témoins de Jéhovah et les unitariens.
Il est merveilleux de voir la diversité des races et des cultures célébrer le culte dans une même salle. Cependant, nous devons nous rappeler que cette diversité dans un même sanctuaire n’est pas la véritable expression de notre catholicité. La catholicité de l’Église s’exprime non seulement dans nos relations mutuelles, mais aussi dans notre rassemblement afin de rendre un culte au Dieu trinitaire qui est un. Toute son Église adore le même Dieu et Père, et tous sont habités par le même Esprit, qui rend témoignage à nos esprits que nous sommes enfants de Dieu, frères du Christ, et frères les uns des autres. Imaginez le tableau vu du ciel à chaque jour du Seigneur lorsque des personnes de toutes races, langues et nations se rassemblent devant ce Dieu unique pour l’adorer. La phrase que je viens d’écrire nous rappelle un passage en particulier : « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre (Ap 5.9-10) ». Tel est le chant du ciel. Notre culte est un prélude et un avant-goût de cet hymne chanté et vu dans le monde entier à chaque jour du Seigneur.
Cher lecteur, comprenez-vous que chaque aspect de notre culte – notre culte dans notre église locale ce dimanche – devrait proclamer que nous faisons partie de l’Église une, sainte, catholique, et apostolique. C’est notre vocation, notre devoir et notre joie. Ce n’est pas facile ; on ne peut pas l’aborder avec désinvolture, comme si cela n’avait pas d’importance. Cela requiert de l’étude et de la réflexion, non seulement de la part de ceux qui planifient les détails du culte, mais aussi de la part des adorateurs eux-mêmes. Cela requiert un enseignement afin que ce précieux héritage se perpétue dans la génération suivante. Cela requiert une attention constante afin que nous puissions grandir dans notre compréhension du culte. Plus important encore, cela requiert un cœur rempli par le Saint-Esprit, et dynamisé par lui, afin que nous ne tombions pas dans le sépulcre vide d’une orthodoxie morte.
Nous sommes reconnus comme l’Église une, sainte, catholique, et apostolique, grâce à notre culte.
Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.