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Le plus grand gain

Note de l’éditeur : Ceci est le quatorzième chapitre de la série Mots et expressions bibliques mal compris.

Lorsque Paul exhorte Timothée à enseigner fidèlement la bonne Parole du Seigneur, il souligne un aspect du faux christianisme. Les faux docteurs sont motivés par le désir d’un gain personnel (1 Tim 6). Puisqu’il vit dans l’iniquité en supprimant la vérité de Dieu, le faux docteur ne « comprend » pas vraiment ce qu’est l’Évangile ou bien la piété. Le faux docteur est caractérisé par des désirs égoïstes et un esprit de dispute, et il croit que la quête de la piété lui permettra d’obtenir des gains personnels, que ce soit en termes de prestige ou de richesse (1 Tim 6.4-5). C’est ce qui motive son enseignement, et ses actions extérieures de piété. La sobre analyse de Paul nous incite à examiner nos propres cœurs : Quel gain recherchons-nous ? Quel bénéfice nous motive ?

Le chrétien véritable, qui aime le Seigneur Jésus-Christ, voit l’incroyable bénédiction du salut en Christ, et désire la piété, car être pieux, c’est vivre en communion avec le Dieu vivant (1 Tim 6.3). Il se fait l’écho des paroles de l’hymne « Et se peut-il que j’obtienne un gain avec le sang du Sauveur ? », et s’émerveille de l’amour de Dieu. C’est ce qui nous anime lorsque nos cœurs sont en accord avec le Seigneur. Matthew Henry l’exprime bien lorsqu’il dit que les faux docteurs pensaient obtenir quelques gains personnels en agissant avec piété, alors que le chrétien s’émerveille de ce qu’il a gagné en Christ, et comprend que la piété elle-même est un gain. Paul est à la fois ferme et enthousiaste : « C’est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement » (1 Tim 6.6). Qu’y a-t-il de plus grand que la vie en communion avec Dieu ? Qu’y a-t-il de meilleur que de grandir à sa ressemblance ?

Paul donne une raison supplémentaire dans son épître à Timothée afin d’expliquer pourquoi la piété procure un grand gain : « car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira » (1 Tim 6.7-8). Les gains terrestres dureront tout au plus le temps de cette vie, et Dieu pourvoira à nos besoins. Mais le gain de la piété s’accumulera éternellement. Il s’agit là d’un gain considérable.

L’apôtre connaît par expérience le repos que procure le contentement en Christ. Ayant la vie dans et avec le Christ, il l’a pour la vie et l’éternité. Dans son épître aux Philippiens, écrite depuis la prison, Paul se réjouit de la générosité de ses lecteurs et les encourage à se reposer comme lui dans la bonté du Seigneur : « j’ai appris à être content de l’état où je me trouve » (Phil 4.11). Plus nous grandissons dans la piété et la vie en communion avec Dieu, plus nous mettons toutes les choses dans la bonne perspective : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? (Rm 8.31-32). La vie avec Dieu est le commencement d’un héritage éternel, qui « ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir » (1 Pierre 1.4 ; voir Ap 22.3-5). Il n’y a pas de plus grand gain.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

William VanDoodeward
William VanDoodeward
Dr William VanDoodewaard est professeur d'histoire de l'Église au Greenville Presbyterian Theological Seminary en Caroline du Sud. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres, dont "The Quest for the Historical Adam" et "Charles Hodge’s Exegetical Lectures and Sermons on Hebrews".