
Prêcher et enseigner
2 décembre, 2025Peur et incertitude
La mort est le plus grand problème auquel les êtres humains sont confrontés. Nous pouvons essayer de reléguer cette pensée dans les recoins les plus éloignés de notre esprit, mais nous ne pouvons pas effacer complètement la conscience que nous avons de notre mortalité. Nous savons que le spectre de la mort nous attend.
L’apôtre Paul écrit :
C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse. (Rom. 5:12–14)
Nous voyons qu’il y avait du péché même avant que la loi ne soit donnée par Moïse, et preuve en est que la mort est survenue avant que la loi ne soit donnée. Le fait de la mort prouve la présence du péché, et le fait du péché prouve la présence de la loi, qui a été révélée intérieurement aux êtres humains depuis le début. La mort est entrée dans le monde comme étant le résultat direct du péché.
Le monde séculier considère la mort comme faisant partie de l’ordre naturel, tandis que le chrétien voit la mort comme faisant partie de l’ordre déchu ; ce n’était pas l’état originel de l’homme. La mort est venue comme le jugement de Dieu pour le péché. Dès le début, tout péché était un crime capital. Dieu a dit à Adam et Ève : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Gen. 2:16-17). La mort dont Dieu a averti n’était pas seulement spirituelle mais aussi physique. Adam et Ève ne sont pas morts physiquement le jour où ils ont péché ; Dieu leur a accordé la grâce de vivre encore quelque temps avant d’exiger la peine. Néanmoins, ils ont finalement péri de la terre.
Chaque être humain est un pécheur et a donc été condamné à mort. Nous attendons tous que la sentence soit exécutée. La question est donc de savoir ce qui se passe après la mort. Pour les chrétiens, la peine a été payée par le Christ. Cela a des implications quant à notre approche de la mort. Paul était en prison lorsqu’il a écrit :
Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ, selon ma ferme attente et mon espérance que je n’aurai honte de rien, mais que, maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort ; car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair. (Phil. 1:19-24)
Beaucoup d’entre nous sont stupéfaits par les paroles de Paul dans ce texte. Bien que nous nous réjouissions de la victoire de Christ sur le sépulcre, nous craignons néanmoins la mort. Les chrétiens ne sont pas garantis d’être exemptés d’une mort douloureuse. Néanmoins, la pensée de la mort suscite souvent la peur chez les chrétiens et les non-chrétiens. Cette peur est liée à la question de ce qui se passe après la mort.
Pour le chrétien, il y a une promesse de Dieu, une promesse qui a permis à Paul de dire : « car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain » Nous avons la promesse que nous entrerons dans la présence de Dieu. Mais il y a des questions, même avec cette promesse. À quoi ressemble le ciel ? Allons-nous y prendre plaisir ? Que ferons-nous là-bas ? À quoi ressemblerons-nous ?
Pour toutes les difficultés de cette vie, c’est tout ce que nous connaissons. Après tout, même Paul n’a pas dénigré cette vie. Il a dit : « Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair » (Phil. 1:23-24). Paul désirait continuer sa vie sur terre et surtout son ministère, mais il reconnaissait que s’en aller et être avec Christ est de beaucoup le meilleur.
Pour les non-chrétiens, la nouvelle est bien moins bonne. Il y a encore une promesse de Dieu, mais cette fois c’est une promesse de punition, que la colère de Dieu contre le péché sera satisfaite en ceux qui ne font pas confiance en Christ. Cette punition se produira dans un lieu appelé enfer, mais là encore, il y a de l’incertitude. À quoi ressemble l’enfer ? En quoi consiste la punition ? Y a-t-il une chance d’y échapper ? Est-ce juste, ou serait-il plus juste que les méchants soient simplement détruits ?
Ce sont des questions importantes, car nous ferons tous face à la mort un jour. Être des chrétiens cohérents signifie affirmer le surnaturel inébranlable de la Bible, un surnaturel qui est anathème pour le monde d’aujourd’hui. Nous devons avoir notre vision du monde façonnée par la Bible plutôt que par la culture incrédule. En le faisant, nous trouverons l’espérance — l’espérance en Dieu qui nous a créés et qui promet de nous amener au ciel par l’œuvre de son Fils et de nous épargner les douleurs de l’enfer.
Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

