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Pourquoi le baptême est-il un moyen de grâce ?

Note de l’éditeur : Ceci est le huitième chapitre de la série Les bases de l’instruction chrétienne.

Une famille chrétienne s’est un jour adressée au regretté Dr John Gerstner, lui demandant de baptiser leur nouveau-né. Alors que le moment de la cérémonie approchait, la mère de l’enfant demanda s’ils pouvaient la retarder, le temps qu’elle puisse obtenir une robe blanche pour le bébé afin qu’il la porte durant le culte. Gerstner demanda à la mère quelle était la signification de la robe blanche. La mère répondit : « Pour symboliser l’innocence du bébé. » Gerstner a répondu : « Si le bébé est innocent, alors pourquoi le baptisons-nous ? » Cette anecdote illustre quelque peu la confusion généralisée autour de la nature du baptême.

Beaucoup considèrent le baptême comme une simple formalité religieuse et cérémonielle. D’autres accordent beaucoup trop d’importance à l’acte extérieur du baptême, suggérant qu’il confère la grâce salvatrice à tous ceux qui le reçoivent. La vérité est que le baptême est à la fois un acte simple et un acte complexe. Il est simple en ce sens qu’il s’agit d’un lavage cérémoniel au nom du Dieu trinitaire, institué par le Seigneur Jésus pour être une marque du disciple. Il est complexe quant à la signification précise de sa nature, de ses sujets et de son efficacité. Pour parvenir à une bonne compréhension de la manière dont le baptême agit dans la vie du peuple de Dieu, nous devons d’abord considérer la nature de l’acte du baptême.

Le baptême, comme son pendant de l’ancienne alliance, à savoir la circoncision, est un signe et un sceau de l’alliance de grâce (Rom. 4:11), indiquant la promesse de la justice créditée de Dieu par la foi en Christ. Il est un signe dans la mesure où il indique, au-delà de lui-même, la régénération promise par le Saint-Esprit et la purification par le sang du Christ. Il est un sceau par lequel Dieu affirme la vérité de cette promesse aux croyants professants et à leurs enfants. Le baptême chrétien est un signe et un sceau divinement institué des promesses de l’alliance de Dieu. Cela fait du baptême, à son tour, un moyen de grâce.

Lorsque nous considérons le baptême comme un moyen de grâce, nous devons d’abord reconnaître qu’il s’agit d’un acte divin. Le Dieu trinitaire applique ce signe et ce sceau à son peuple dans la nouvelle alliance. Beaucoup considèrent à tort le baptême, avant tout, comme le signe de quelque chose qu’ils ont fait (c’est-à-dire un signe de l’acte de leur propre profession de foi personnelle en Christ). Par conséquent, beaucoup qualifient le baptême de « signe extérieur d’une profession de foi intérieure ». Bien que les croyants professants et leurs enfants reçoivent certainement le baptême comme une marque du disciple (Matthieu 28:18-20 ; 1 Corinthiens 7:14) en obéissance à Jésus, le signe de l’alliance ne désigne pas premièrement ni principalement quelque chose que nous avons fait. Il s’agit plutôt du signe qui indique ce que Dieu a promis de faire en Christ par l’Esprit. Il est essentiel de parvenir à une compréhension claire de ce point si nous voulons comprendre comment le baptême fonctionne comme moyen de grâce.

Le baptême est le signe de l’initiation dans la communauté de la nouvelle alliance. Lorsqu’un individu reçoit le signe du baptême, Dieu l’amène dans le giron de l’Église visible. En tant que tels, ils sont séparés du monde et deviennent membres d’une communauté d’adoration qui vit ensemble sous le ministère de la Parole de Dieu, des sacrements, et de la discipline. Cela ne signifie pas que tous ceux qui reçoivent le baptême possèdent la grâce présentée par ce signe et ce sceau. Il est tout à fait possible que quelqu’un ait le signe sans posséder la chose qui est signifiée. Cela ressort clairement du récit de Simon le magicien (Actes 8:9–24). Néanmoins, le baptême, comme son double de la nouvelle alliance, à savoir la cène du Seigneur, n’est pas un signe vide. Il confère véritablement la grâce de Dieu à ceux à qui elle appartient, à savoir les élus. Comme le déclare la Confession de foi de Westminster (28.6) :

L’efficacité du baptême n’est pas liée au moment particulier de son administration ; pourtant, par le droit usage de cette ordonnance, la grâce promise est non seulement offerte, mais réellement présentée et conférée par le Saint-Esprit à ceux (adultes ou enfants) auxquels appartient cette grâce selon le conseil de la volonté de Dieu et au temps fixé par lui.

Les membres de l’Assemblée de Westminster ont inclus plusieurs précisions importantes dans ces formulations doctrinales quant à l’efficacité du baptême. Premièrement, ils expliquent que l’efficacité du baptême n’est pas liée au moment de son application. Les sacrements ne confèrent pas automatiquement la grâce à tous ceux qui les reçoivent. Deuxièmement, ils indiquent que le sacrement du baptême ne confère la grâce que par l’œuvre du Saint-Esprit. À moins que le Saint-Esprit n’accorde souverainement la régénération spirituelle et l’illumination spirituelle, la Parole et les sacrements ne transmettront pas la grâce de Dieu aux individus. Troisièmement, l’efficacité du baptême n’est accordée qu’à « ceux (adultes ou enfants) auxquels appartient cette grâce ». Les théologiens de Westminster indiquent que ce sont seulement les élus à qui la grâce de Dieu est conférée dans le sacrement.

En tant que moyen de grâce, le baptême devient efficace dans la vie des élus par la régénération souveraine du Saint-Esprit. Cela peut se produire dans la vie d’un individu qu’il soit adulte ou enfant. Cependant, cette régénération s’opère dans la vie des élus par l’œuvre gratuite et imméritée de l’Esprit de Dieu dans le cœur des élus. Si une personne a été baptisée en tant qu’enfant au nom du Dieu trinitaire, mais qu’elle n’est parvenue à la foi salvatrice et à la repentance qu’à l’âge adulte, il serait juste de dire que son « baptême est devenu efficace à sa repentance » – non pas à cause de la repentance et de la foi, mais à cause de l’œuvre gracieuse de l’Esprit de Dieu appliquant l’œuvre du Christ crucifié et ressuscité à son âme.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

Nicholas T. Batzig
Nicholas T. Batzig
Le pasteur Nicholas T. Batzig (@Nick_Batzig) est rédacteur en chef adjoint de Ligonier Ministries. Il écrit sur son blog Feeding on Christ.