
La charité qui est patiente et bienveillante
20 novembre, 2025Qu’est-ce que la guerre spirituelle ?
Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! (Gal. 1:3–5)
Avec ces mots, l’apôtre Paul célèbre la délivrance de son peuple par Dieu grâce à l’œuvre de son Fils en notre faveur (Col. 1:13–14). Il nous rappelle également que nous vivons nos jours dans un monde déchu, dans lequel nous faisons face à une opposition spirituelle dans notre marche avec Christ et nos œuvres pour lui (Éph. 2:1–10).
Le contexte de la guerre spirituelle
Dans sa prière sacerdotale, notre Seigneur Jésus prie pour nous en tant que nous sommes dans le monde (Jean 17:11) mais non pas du monde (Jean 17:14). Ainsi, il ne demande pas au Père de nous retirer du monde, mais de nous garder du Malin (Jean 17:15). La prière qu’il nous a enseignée à prier, nous ses disciples, nous mobilise pour chercher le royaume de Dieu dans lequel nous avons été établis, et pour servir sa volonté, en tenant compte de l’opposition d’un ennemi spirituel (Matt. 6:10, 13).
La rédemption promise par Dieu en Éden est encadrée en termes de conflit (Gen. 3:15). Celui qui était promis viendrait en temps voulu (Gal. 4:4–5) pour combattre celui qui est identifié comme le « prince de ce monde » (Jean 12:31) et le « dieu de ce siècle » (2 Cor. 4:4). Christ Jésus, le Fils éternel de Dieu, a revêtu une humanité vraie et entière afin de mener la guerre pour notre délivrance et de détruire les œuvres du diable (Héb. 2:14–18 ; 1 Jean 3:8).
La clé pour nous engager dans la guerre spirituelle est de reconnaître que la victoire appartient à Christ et qu’elle est nôtre en Christ. Nous ne combattons pas pour la victoire mais dans la victoire. Le prélude à l’envoi de Jésus pour faire des disciples est la déclaration de sa mission accomplie : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matt. 28:18 ; voir Éph. 1:20–23).
Quand Jésus nous dit qu’il est avec nous toujours, jusqu’à la fin du monde, il nous assure de sa présence, de sa puissance et de sa promesse alors que nous le servons et cherchons son royaume. Cela impliquera nécessairement une guerre spirituelle, tant pour notre croissance spirituelle (Matt. 28:20 ; Éph. 5:1–14) que dans notre service pour le royaume (1 Thess. 2:18 ; 2 Thess. 3:1–3).
Nous avons tendance à penser que la guerre spirituelle est chose extraordinaire dans la vie chrétienne, mais elle fait partie intégrante de la vie sous la seigneurie de Jésus, et du fait de rechercher premièrement son royaume et sa justice. Nous luttons quotidiennement contre un ennemi spirituel qui fait appel à nos désirs dévoyés à travers la philosophie et les valeurs de ce monde déchu dans lequel nous travaillons (Jacques 1:14).
La conduite de la guerre spirituelle
Qu’implique le fait de mener une bataille spirituelle ? Où rencontrons-nous notre ennemi invisible ? Pierre donne cette directive : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme » (1 Pierre 5:8–9). Pierre nous alerte sur la réalité que notre ennemi est partout, non pas à la manière de Dieu dans son omniprésence, mais par des légions d’anges déchus appelés démons.
Tout comme Pierre aborde le sujet de l’opposition spirituelle, chaque auteur du Nouveau Testament le fait également. Nous recevons des informations sur le caractère, les intentions, les stratagèmes et les tactiques de notre ennemi, nous équipant pour la bataille et renforçant notre moral par l’espérance certaine de l’Évangile du royaume.
Il est fondamental pour notre conduite de la guerre spirituelle de rester fermes en Christ contre les stratagèmes du diable (Éph. 6:10–16). Contre les accusations de Satan, nous devons rester fermes dans le paiement effectué par Christ de la dette de notre péché sur la croix, et dans la satisfaction de la colère de Dieu qui nous était due (Col. 2:13–15). Contre les tromperies de Satan, nous devons rester fermes dans la vérité révélée de la Parole de Dieu, la Bible (2 Cor. 10:1–5 ; Éph. 6:17 ; Col. 2:6–8). Contre les tentations de Satan, nous devons rester fermes dans la puissance du Christ ressuscité, par qui nous pouvons résister au diable et marcher d’une manière digne du Seigneur (Éph. 6:10 ; Col. 1:9–12). Quoi que nous apprenions des efforts de notre ennemi dans les pages de la Parole de Dieu, nous devons nous tourner vers Christ pour les contrer.
Sachant que nous avons un ennemi spirituel qui nous oppose, cela devrait enrichir notre vie de prière, nous poussant à chercher la suffisance de notre Seigneur dont nous avons désespérément besoin. Un principe fondamental de la guerre spirituelle est qu’elle se mène dans la sagesse (Jacques 3:15) et la faiblesse (2 Cor. 12:9–10), nous conduisant à Christ pour toutes choses, en tout temps, de toutes manières (Éph. 6:18–20).
Enfin, nous voulons nous rappeler que nous ne sommes pas isolés mais enveloppés par l’Esprit de Dieu dans la communauté chrétienne pour notre protection, notre direction et notre provision. Nous devons prier les uns pour les autres (Col. 4:3), nous encourager mutuellement (Héb. 10:23–25), nous exhorter les uns les autres (Héb. 3:12–14), et prendre soin les uns des autres (Jacques 5:16, 19–20), car ensemble nous servons notre Seigneur qui construit son Église, contre laquelle les portes de l’enfer ne prévaudront pas : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen » (Rom. 16:20).
Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

