Union avec les chrétiens
2 juin, 2022Affronter la convoitise
9 juin, 2022Un cœur pour l’adoption
Note de l’éditeur : Ceci est le septième chapitre de la série Union avec Christ.
Être aimé par le Père à travers le Fils dans l’Esprit, c’est être pris dans un amour éternel et sans cesse renouvelé qui transforme progressivement, souvent douloureusement, celui qui est aimé. Pour ceux qui ont été gracieusement amenés à la foi en Christ, être pris dans un tel amour est le plus grand, le plus renouvelant de tous les cadeaux. Nous qui étions autrefois des ennemis de Dieu, « selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. » (Éph. 2.2), nous sommes maintenant pour toujours dans son Fils éternellement bien-aimé par l’œuvre transformatrice de l’adoption (1.3-6 ; voir Rom. 8.15).
Cette merveilleuse réalité de l’Evangile – ou, devrais-je dire, cette époustouflante réalité de l’adoption – change tout à jamais, y compris notre relation avec Dieu, nos semblables et la création elle-même, en tant que bons intendants de Dieu.
L’un des dons d’un cœur enflammé, par l’amour adoptif de notre Dieu trinitaire, est une disposition de plus en plus ouverte envers ceux qui sont sans père dans ce monde maudit et souillé par le péché. À cause de la rébellion de nos premiers parents, Adam et Ève, nous nous trouvons dans un monde qui idolâtre les forts et les puissants, mais marginalise les faibles et les impuissants.
En raison de ce que Dieu a fait pour nous par l’adoption, notre Père suscite finalement, et inévitablement, en nous un cœur pour les enfants orphelins. Pour certains d’entre nous, cela veut dire que nous adopterons ou aiderons d’autres familles à adopter, mais pour chacun d’entre nous, cela veut dire que nous rendrons visite aux orphelins dans leur détresse de bien d’autres manières (Jacques 1.26-27), y compris en les défendant par des paroles porteuses d’espoir (1.18, 26-27), en nous associant à des Églises internationales qui prennent soin des orphelins à l’étranger par des stratégies de prise en charge familiale, et plus encore. Il est certain que Dieu n’appelle pas chaque chrétien à adopter, mais il appelle l’Église à prendre soin des orphelins – l’adoption étant un modeste moyen de répondre à cet appel – et cet appel est alimenté par la grâce adoptive de Dieu à notre égard.
Tout ceci étant dit, il est important de faire la remarque suivante : Lorsque les chrétiens ne sont pas sûrs leur Père prend plaisir en eux alors la vraie joie du cœur chrétien est absente, et la vie chrétienne passionnée est anémique. Il est presque impossible de mobiliser les chrétiens qui ne sont pas sûrs du plaisir que Dieu prend en eux afin de s’occuper des orphelins, avec une confiance et une joie inébranlables sur le long terme.
Lorsque Jésus était sur le point de rendre publique la mission de Dieu, son Père a déclaré à son sujet : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3.17). Comme l’indique clairement l’Écriture, Jésus avait été envoyé pour accomplir la mission du Père, à savoir racheter l’humanité et renouveler la création – ce qui inclut, soit dit en passant, la suppression du mot orphelin du vocabulaire humain. Le Fils de Dieu a poursuivi la mission de son Père dans la force et la connaissance du plaisir de son Père à son égard (Mt 3.17 ; Mc 1.11 ; Luc 3.22).
La bonne nouvelle de l’Évangile est que Dieu parle de manière analogue à chaque chrétien, à tous ceux qui sont en Christ. Si nous sommes adoptés par Dieu et que nous sommes en Christ, nous sommes « fils » et « enfants de Dieu » (Rom. 8.15-16). En tant qu’enfants adoptés par Dieu, nous avons non seulement le privilège de participer à son œuvre, mais encore de le faire dans la force et la connaissance de l’amour de notre Père.
Les orphelins ont besoin d’églises remplies de personnes qui entendent et répètent quotidiennement cette merveilleuse vérité – en Christ, nous sommes des enfants bien-aimés de Dieu et nous devons vivre à la lumière de cette réalité.
Comme je l’ai déjà mentionné, lorsque Dieu le Père a déclaré son amour pour son Fils (Mt 3.17), ce fut le jour où Jésus lança son ministère messianique public. En tant que notre messie, Jésus était le Fils fidèle qui a toujours fait la volonté de son Père. Jamais il ne lui a désobéi ou ne l’a déçu. Toute sa vie, de sa naissance à sa mort, a été parfaite en pensées, en paroles, en actes et en motifs. Sa vie a été parfaitement vécue, et il l’a vécue comme notre messie. Nos vies ne sont pas vécues dans l’obéissance parfaite, mais nous aussi, nous devons vivre comme des enfants de Dieu (bien qu’adoptés) plutôt que comme des esclaves qui n’ont pas d’héritage (Rom. 8.15).
Vivre en tant qu’Église implique d’apprendre à vivre chaque jour en sachant que Dieu le Père prend plaisir en ses enfants adoptifs comme il prend plaisir en Jésus. Ceux qui apprennent à vivre dans la connaissance du plaisir affectif de Dieu constateront que les circonstances ne les contrôlent plus. Ils découvriront qu’ils sont capables de faire face aux difficultés d’une vie centrée sur l’autre avec confiance et humilité. Si nous avons la certitude d’être aimés par Dieu de cette manière, non seulement nous désirerons aimer les autres comme nous sommes aimés, mais encore nous serons habilités et poussés à le faire.
Imaginez l’impact que les Églises auraient sur la crise des orphelins si elles étaient remplies de personnes qui allaient de l’avant dans la force et la connaissance du plaisir de leur Père à leur égard. Imaginez seulement.
Les orphelins ont besoin d’Églises qui les orientent quotidiennement vers l’amour de leur Père céleste.