Bénédictions quotidiennes
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22 novembre, 2024Un homme de Dieu
Note de l’éditeur : Ceci est le huitième chapitre de la série Manuel pour vivre dans le royaume : Le Sermon sur la montagne.
Le premier livre des Rois, au chapitre 17, s’ouvre avec une série d’événements rapides. Après une présentation abrupte d’Élie, le prophète confronte le roi Achab en lui promettant la sécheresse. Puis, dès le verset 5, Élie suit les instructions de l’Éternel et s’enfuit à l’Est du Jourdain vers un ruisseau afin d’y trouver le manger et le boire. Au verset 7, le ruisseau est asséché et Élie se retrouve à nouveau en déplacement. Quelle succession abrupte et rapide d’événements dans l’introduction d’Élie !
L’intrigue se ralentit ensuite quand Élie entre à Sarepta. Le texte se concentre sur une veuve et son fils pendant tout le reste du chapitre. Mais pourquoi cela ? Pourquoi passerions-nous rapidement devant le roi et le pays d’Israël en sept versets, puis ralentirions-nous pour nous concentrer sur une veuve à Sarepta pendant dix-sept versets ? La pause de l’intrigue à Sarepta permet de mettre l’accent sur trois points précis. Premièrement, Élie délivre l’étranger dans le besoin. Deuxièmement, le départ d’Élie annonce le jugement du peuple d’Israël. Enfin, nous voyons la puissance de la résurrection dans le miracle final (1 Rois 17:17-24).
Quand Élie arrive à Sarepta, il s’approche de l’ennemi et délivre l’étranger. La géographie peut avoir une grande importance théologique dans l’Ancien Testament. Ici, l’Éternel appelle Élie à quitter Israël et à se rendre dans une région côtière proche de Sidon, la patrie de Jézabel. Puis, au verset 14, un miracle se produit, procurant de la nourriture. L’Éternel envoie Élie pour subvenir aux besoins de la veuve sans défense et de son fils dans la patrie de Baal. Les étrangers dans le besoin reçoivent alors des dons de vie. Dans le voyage d’Élie, nous voyons l’ombre de la grande commission, celle qui consiste à annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations (Matthieu 28:19). Une veuve hors d’Israël reçoit la miséricorde de l’Éternel (voir Gal. 3:28).
Le voyage d’Élie signifie également un juste jugement contre Israël, car ils sont tous laissés en arrière. Le Christ expliquera cette signification en Luc 4:25-26 : « Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque […] il y eut une grande famine sur toute la terre ; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. » Le peuple de Dieu l’avait rejeté tout au long du règne d’Achab. C’est pourquoi l’Éternel a pris soin d’une veuve à Sarepta afin de montrer son jugement contre le peuple d’Israël.
Enfin, 1 Rois 17 se termine par une défaite de la mort elle-même. La provision miraculeuse de l’huile et de la farine semble être annulée par la mort du fils de la veuve (1 Rois 17:17-18). Mais Élie invoque l’Éternel, et l’Éternel accomplit un plus grand miracle (1 Rois 17:22). Les résurrections sont rares dans l’Ancien Testament, mais à l’époque d’Élie et Élisée, de multiples résurrections ont lieu. Ces miracles de résurrection servent de préparation à un plus grand prophète en Jésus-Christ. Notre Sauveur viendra ressusciter de nombreux morts (Matt. 11:5). De plus, notre Sauveur s’identifiera lui-même comme la résurrection, et il mourra seulement pour ressusciter d’entre les morts (Matt. 28:7 ; Jean 11:25).
Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.