À moins que votre justice n’excède celle des pharisiens

Note de l’éditeur : Ceci est le quatorzième chapitre de la série « Les paroles difficiles de Jésus », publiée par Tabletalk Magazine.

Jésus était sévère avec les pharisiens, les appelant des « sépulcres blanchis » (Matthieu 23.27) « hypocrites » (Marc 7.6) et « fils du diable » (Jean 8.44). Et pourtant, en Matthieu 5.20, il les mentionne alors qu’il hausse le standard de la justice : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux. »

Jésus dit que la justice est une exigence pour entrer dans le royaume des cieux. Certains pourraient vouloir minimiser l’affirmation dans le juste objectif de défendre le salut par la grâce seule au moyen de la foi seule. Mais cette affirmation n’a rien à voir avec la façon de gagner notre accès au ciel. À la place, il parle plutôt de la fonction de la justice et de la loi de Dieu dans la vie du chrétien.

La justice qui vient de cette obéissance joyeuse excède celle des pharisiens en nature plutôt qu’en degré.

En obéissant parfaitement à la loi de Dieu, Christ a mérité la justice pour ceux qui mettent leur confiance en lui. Nous pourrions appeler ceci la justice positionnelle. Christ a parfaitement accompli la loi d’une façon telle que les pharisiens, avec toute leur méticulosité, n’auraient jamais pu le faire. Et cette obéissance sans faille compte pour ceux qui placent leur confiance en lui, comme si c’était eux qui avaient parfaitement obéi à la loi.

Mais Christ signifie quelque chose de plus. Tout au long du Sermon sur la Montagne, il appelle les chrétiens à une compréhension profonde et à une obéissance radicale à la loi comme reflet du caractère de Dieu (Matthieu 5.48). Les chrétiens feraient bien de ne pas traiter sa loi à la légère, parce que la façon dont nous voyons la loi de Dieu indique comment nous voyons Dieu lui-même (Romains 3.21). Ainsi, les chrétiens sont appelés à une obéissance joyeuse à la loi de Dieu à cause de leur amour pour Christ. Cette obéissance porte une justice pratique.

Cette justice n’est pas la base de notre salut ; nous ne pouvons pas mériter notre justification par nos œuvres (Romains 3.21-22). Mais elle excède celle des pharisiens parce que leur obéissance ne venait pas du cœur. Et c’est une marque que nous avons véritablement été sauvés et que nous entrerons réellement dans le royaume des cieux.

La justice qui vient de cette obéissance joyeuse excède celle des pharisiens en nature plutôt qu’en degré. Ceux d’entre nous qui sont en Christ ont été sauvés de la loi de Dieu en tant que moyen nécessaire pour le salut, mais nous avons aussi été sauvés en vue de la loi de Dieu en tant que moyen d’aimer et d’adorer le Dieu qui nous a sauvés (Romains 6.19)

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.