Le coût du discipulat - Ministère Ligonier
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Le coût du discipulat

Note de l’éditeur : Ceci est le seizième chapitre de la série « Discipulat »publiée par le Tabletalk Magazine. 

Suivre les gens aujourd’hui se fait sans effort. Nous nous suivons les uns les autres en cliquant sur un bouton sur les réseaux sociaux. Le coût est minuscule. Tout au plus, nous perdons un peu de dignité (en fonction des personnes que nous suivons). D’ordinaire, nous voulons suivre nos amis et notre famille, ou des personnes dont nous convoitons la vie. Les célébrités ont des millions d’adeptes, et elles ne demandent pas grand-chose en retour, peut-être un occasionnel « j’aime ». Aujourd’hui, il est facile de suivre quelqu’un, si facile en fait que nous pouvons suivre des centaines, voire des milliers de personnes. Je me demande si ce phénomène n’a pas contribué à nous rendre confus à propos des paroles de Jésus : « Suivez-moi. »

Le confort et la gloire que nous voulons souvent pour nous-mêmes sont contraires à la croix.

La vie que Jésus nous appelle à imiter n’était en fait convoitée par personne. Si Instagram avait existé au premier siècle, je ne suis pas sûr que Jésus aurait eu beaucoup d’« abonnés ». Il était un paria religieux, de sorte que les personnes pieuses ne voudraient pas être perçues comme « abonnées à lui ». De nos jours, les « spirituels, mais pas religieux » ont tout autant de mal à suivre Jésus pour deux raisons.

Premièrement, Jésus exige que nous le suivions sans suivre personne d’autre.

« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple » (Luc 14.26).

La famille et les célébrités sont heureuses de partager leurs abonnés ou disciples, mais pas Jésus. Vous ne pouvez pas suivre Jésus et être dévoué aux autres de la même façon que vous lui êtes dévoué. Ce type d’exclusivité est particulièrement difficile dans des sociétés comme la nôtre, où les non-chrétiens sont heureux d’inclure Jésus parmi les grands maîtres religieux, mais pas au-dessus d’eux. Pourtant, Jésus ne veut partager la scène avec personne d’autre, et il exige que notre amour pour lui soit unique.

Deuxièmement, Jésus exige que nous le suivions précisément lorsque ce n’est pas palpitant ou confortable.

« Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple » (v. 27).

Le confort et la gloire que nous voulons souvent pour nous-mêmes sont contraires à la croix. Pourtant, suivre Jésus, c’est embrasser une vie cruciforme. Jean Calvin a écrit que les disciples de Christ « se doivent préparer à une vie dure, laborieuse, pleine de travail et d’infinis genres de maux ». Le coût pour suivre Jésus est si élevé qu’il nous exhorte à bien réfléchir à la décision avant de « cliquer » (v. 28-32).

Jésus conclut son appel à la vie de disciple dans Luc 14 en disant :

« Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple » (v. 33).

En bref, suivre Jésus vous coûtera tout, mais ce que vous gagnez est plus grand que ce que vous perdez. Par la croix, nous obtenons le Christ qui, pour notre salut, l’a porté avant nous.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.
Adriel Sanchez
Adriel Sanchez
Le pasteur Adriel Sanchez est le pasteur principal de North Park Presbyterian Church à San Diego et co-animateur de Core Christianity radio program.