Le Dieu de toute consolation - Ministère Ligonier
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15 août, 2022
Véritablement confessant
22 août, 2022
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Le Dieu de toute consolation

Note de l’éditeur : Ceci est le treizième chapitre de la série Que ce verset signifie-t-il vraiment ?

Jusqu’à quel point souffrez-vous ? Je suis un enfant adopté par Dieu, mais je ne suis pas doué pour cela. Je suis sûr que vous avez également besoin de progresser dans ce domaine.

En tant qu’enfants adoptés par Dieu, nous souffrons pour diverses raisons. Premièrement, à cause du péché d’Adam, nous sommes confrontés à la souffrance dans un monde déchu. Les coups de la providence divine sont destinés à nous pousser à la repentance envers Dieu et à la foi en Jésus-Christ (Rm 2.1-5, 8.18-39). Deuxièmement, nous souffrons souvent en raison de tout ce qui est péché dans nos pensées, nos désirs, nos paroles, et nos actions (1 Pierre 4.12-19). Le péché a toujours des conséquences. Pourtant, la miséricorde et la grâce de Dieu nous ramènent au bon berger (1 Pi 2.18-25 ; 1 Jean 1.5-2.2). Enfin, nous souffrons aussi en tant que cible du monde et du diable parce que nous sommes unis au Christ.

Lorsque nous souffrons, quelle qu’en soit la cause, nous avons mal. Comme un coup de poing à l’estomac, la souffrance semble nous couper tout le souffle du Saint-Esprit. Nous luttons pour reprendre notre souffle. De quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin que le Dieu de toute consolation nous prenne dans ses bras et nous console tandis que l’Esprit nous revitalise. La consolation de Dieu apaise le chagrin et la détresse. Elle nous fortifie également et nous conduit à la repentance si nécessaire.

L’Ancien Testament pose les bases de notre consolation. Si Salomon dit que les opprimés n’ont pas de défenseur et que les méchants semblent avoir le pouvoir, cette vanité-là n’est pas la fin. Car le berger prend soin des enfants de Dieu (Ps 23, 50, 52, 65, 70, 82, 119). La Parole de Dieu console. Les prophètes disent que Dieu consolera son peuple après la discipline de l’exil (És 12.1, 22.4, 51, 3, 19 ; Za 1.17). La bonne nouvelle c’est que Dieu console les siens (És 40.1-5). Jésus accomplit ces promesses-là (És 61.1-4), comme il l’a déclaré dans son sermon à la synagogue de Nazareth (Luc 4.16-21). La consolation de Dieu est complète en Jésus, le bon berger (Jean 10.1-21).

Cette consolation est claire comme de l’eau de roche dans le Nouveau Testament. Vous trouverez la consolation dans tout le Nouveau Testament, mais pour l’instant, concentrez-vous sur les mots de Paul en 2 Corinthiens 1. La consolation de Dieu est un thème majeur de toute l’épître. Paul a souffert plus que vous et moi réunis, et pourtant, Dieu l’a consolé (2 Cor 4.7-12, 6.3-10, 11.16, 12.10). Lisez 2 Corinthiens 1.3-11. Paul bénit Dieu ; il se concentre sur deux de ses caractéristiques. Premièrement, Dieu est le Père des miséricordes. Notre Père céleste a le cœur tendre, pas dur. Il nous couvre de miséricorde, même au milieu de la souffrance et de la douleur. Cela est encore mieux que la merveilleuse description qu’il a faite de lui-même à Moïse sur le Sinaï (Ex 34). Il donne du pain, du poisson, et des œufs – oui, même l’Esprit – et non des pierres, des serpents, et des scorpions (Matthieu 7.7-11 ; Luc 11.9-11).

Jésus nous amène au Père, et la consolation du Père est une bénédiction capitale de la nouvelle alliance.

Deuxièmement, il est le Dieu de toute consolation. Il nous console dans toutes nos afflictions. Non seulement il nous comble de miséricordes imméritées, mais il nous console dans deux buts. Un, il nous console afin que nous puissions, à notre tour, consoler les autres avec cette même consolation miséricordieuse. C’est cela, aimer son prochain comme soi-même.

Le second objectif des afflictions sévères et ingérables, et de ces coups providentiels, c’est de mettre à mort la confiance en soi et l’autonomie, et de transférer notre confiance dans le Dieu de la résurrection. C’est faire confiance de tout notre être à Dieu dans la vallée de l’ombre de la mort. Ces deux objectifs – c’est-à-dire consoler les autres avec la consolation du Père, et faire confiance à la puissance surnaturelle du Père pour nous faire traverser les afflictions – devraient nous aider à reprendre notre souffle alors que l’Esprit nous revitalise.fOui, lorsque les afflictions et les providences difficiles frappent, et lorsque nous sentons que l’Esprit nous a quittés, de quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin de nous accrocher aux promesses de notre Père consolateur, tandis que l’Esprit nous console (Actes 9.31). Le Père a le cœur tendre : quelle consolation ! Nous sommes les bienvenus devant le trône de la grâce.

Une dernière observation : Paul veut que nous l’imitions dans la mesure où il imite Jésus (1 Cor 11.1 ; 1 Th 1.6). Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance. Il est aussi le modèle du service fidèle de la nouvelle alliance (1 Pierre 2.18-24). Jésus applique la miséricorde et la consolation du Père par le moyen de l’Esprit qui est répandu. Jésus est notre souverain sacrificateur fidèle et miséricordieux (Hé 2.14-18 ; voir Grand catéchisme de Westminster, Q. 55). Mieux que quiconque, il peut compatir avec nous car il a souffert, il a été tenté au milieu de ces souffrances, et pourtant il n’a pas péché (Hé 4.14-16). Il a appris par ces souffrances (Hé 5.7-10). Nous devons le considérer comme le chef et le consommateur de la foi (Hé 12.1-11). Il nous amène au Père (Jean 17), et la consolation du Père est une bénédiction capitale de la nouvelle alliance.

Cher ami et compagnon de souffrance : Ne gaspillons pas nos souffrances. Souffrons bien. Souffrons comme Paul. Souffrons comme Jésus. Pourquoi ? Pour que nous ne dépendions pas de nous-mêmes mais du Père des miséricordes qui ressuscite les morts. Pourquoi ? Pour que nous puissions consoler les autres avec la même consolation que nous avons reçue du Père. Prions pour que nous apprenions tous à bien souffrir pour sa gloire.

Puissions-nous recevoir ces bénédictions :

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit, soient avec vous tous !

(2 Corinthiens 13.13)

Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos cœurs, et vous affermissent en toute bonne œuvre et en toute bonne parole !

(2 Thessaloniciens 2.16-17)

Amen.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

George Scipione
George Scipione
Dr George C. Scipione est professeur de counseling pastoral au Reformed Presbyterian Theological Seminary à Pittsburgh. Il est l'auteur de "The Battle for the Biblical Family" et "Timothy, Titus and You".