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Lorsqu’un parent ou un ami âgé décède, nous demandons souvent à la famille s’ils avaient pu lui dire au revoir. Les dernières paroles sont précieuses, non seulement comme un adieu final, mais aussi parce qu’ils contiennent souvent la sagesse et l’amour d’une vie entière.
Les Écritures nous offrent une fenêtre sur l’un de ces adieux, les derniers moments entre un roi mourant et son fils ascendant : David et Salomon. Après avoir partagé des conseils pratiques quant à la gouvernance du royaume, David en vient au plan personnel. Vous pouvez imaginer David, un père âgé, se penchant et croisant le regard de Salomon : « mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d’un cœur dévoué » (1 Chron. 28:9).
Le mot « dévoué » signifie aussi « entier » ou « complet », par opposition à une « partie », qui implique qu’une chose est retenue ou divisée. David était appelé l’homme selon le cœur de Dieu (voir Actes 13:22), mais il connaissait l’attrait de son propre cœur à garder des parties de sa vie pour lui-même, plutôt que de consacrer sa vie entièrement à Dieu. Il a plaidé : « Dispose mon cœur à la crainte de ton nom » (Ps. 86:11).
Chaque fois que nous croyons que nous pouvons nous aimer mieux que Dieu ne le peut, nous réservons une partie de notre vie, en disant un « à moi » tacite envers Dieu. Salomon devint un roi puissant, plein de sagesse et de force, mais il commença à chercher au-delà des promesses de Dieu afin de satisfaire son cœur. Cela a commencé par la recherche d’un refuge auprès des femmes plutôt qu’en Dieu. Cela a conduit à l’idolâtrie, limité le reflet de la gloire de Dieu, et a porté ses fruits dans la division dévastatrice du royaume.
Il est troublant de penser que nous pouvons porter le casque du salut sur nos têtes, être recouvert de la cuirasse de la justice du Christ, et cependant vivre dans les ténèbres du compromis venant d’un cœur partagé. Et bien que le salut du Christ soit si complet et sûr que même l’enfer ne puisse l’ébranler, un cœur partagé nous prive de la paix, de la fécondité et du bonheur que ce salut contient. Il obscurcit le but de nos vies, néglige la gloire de la croix, et freine la bonté destinée à se répandre de nos vies vers les autres.
Il y a une nette différence dans les trajectoires de vie de David et de Salomon. Alors que la vie de Salomon s’enfonçait dans le compromis, David a répondu par une repentance sincère et a trouvé Dieu prêt à restaurer : « Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité » (Ps. 86:15). Nous aussi nous avons un choix : nous pouvons ignorer ou cacher nos cœurs partagés, ou nous pouvons lâcher prise, nous repentir et nous confier de nouveau en ses promesses.
En raison de l’amour entier de Jésus pour nous, nous pouvons venir à lui avec nos cœurs partagés et être rendus entiers. Son cœur n’a jamais été partagé — quand nous étions morts dans nos péchés, il nous a donné sa vie ; quand nous étions ennemis, il nous a réconciliés et nous a appelés amis. Quelle grâce ! Le dessein de Dieu pour nos vies dépasse toute grandeur ou bonheur que nous pourrions jamais imaginer ou créer pour nous-mêmes. Et alors que nous nous tournons vers Dieu et croyons en ses promesses, nos vies brilleront de sa gloire, de son dessein et de son amour.
Cet article a été publié à l’origine sur le site Ligonier.

