Le test de Jonas
12 septembre, 2024Le test de Pierre
19 septembre, 2024Le test de Daniel et ses amis
Note de l’éditeur : Ceci est le huitième chapitre de la série Épreuves, tentations, et le test de notre foi.
L’un des plus grands échecs de l’Église d’aujourd’hui est peut-être celui de succomber à la tentation du compromis. Devrions-nous accepter les identités « queer », ordonner des pasteurs « gays » ou bénir (sans les marier) les couples homosexuels ? Nos sœurs et frères chrétiens de l’hémisphère Sud sont stupéfaits de voir que les pasteurs, les Églises et les dénominations de l’Occident moderne se conforment à la culture néopaïenne, et qu’ils plient le genou devant l’idole de l’identité sexuelle et de genre.
Avant ma conversion à la foi en Christ, j’ai confié ma sexualité à un aumônier. J’étais stupéfait lorsque le pasteur m’a remis un livre expliquant que la Bible ne condamnait pas l’homosexualité. Tout en moi voulait accepter ces affirmations pour justifier ma vie d’homosexuel. J’ai commencé à lire ce livre d’une main et la Bible de l’autre. Dans les mois qui suivirent, le Saint-Esprit m’ôta les œillères et me convainquit que l’aumônier ainsi que le livre déformaient clairement Dieu et sa Parole.
Vers le VIe siècle avant Jésus-Christ, Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria ont été arrachés à leur foyer, exilés à Babylone, et tentés de plier le genou devant des idoles païennes. Pourtant, leur engagement inébranlable envers l’Éternel les a placés parmi les saints en Hébreux 11, « qui, par la foi […] fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu » (v. 33-34).
En Daniel 6, le roi Darius a signé une injonction selon laquelle les requêtes ne pouvaient être adressées qu’à lui et à aucun autre dieu. Daniel était confronté à ce test : désobéir au roi pour obéir à Dieu, ou désobéir à Dieu pour obéir au roi. Tout ce que le prophète avait à faire était de ne pas prier Dieu pendant trente jours, et il aurait eu la vie sauve. Il suffisait de rencontrer le roi « là où il était » et de pratiquer simplement « l’hospitalité de la pétition ». L’assimilation pourrait-elle être le moyen d’échapper de Daniel ?
En Daniel 3, Hanania, Mischaël et Azaria – également connus sous les noms de Schadrac, Méshac et Abed-Nego – ont été tentés à plusieurs reprises d’abandonner Dieu en se prosternant devant la statue d’or. Nebucadnetsar leur a même facilité la tâche en leur offrant une nouvelle occasion d’adorer cette idole.
Inébranlablement, ces trois-là ont tenu tête au souverain le plus puissant du Proche-Orient antique de l’époque. « Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer » (v. 17). Mais leur foi et leur détermination étaient explicitées par les mots suivants : « Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée » (v. 18).
Le refus de Daniel et de ses trois amis de capituler soulignait le fait qu’aucune punition pour avoir désobéi au roi, ni les lions, ni la fournaise, ne pourrait jamais dépasser la désobéissance au Roi des rois.
Après que la fournaise fut chauffée sept fois plus que la normale, Nebucadnetsar ordonna à certains de ses hommes de lier Schadrac, Méschac et Abed-Nego avec tous leurs vêtements (v. 20-21). Comme la fournaise était très chaude, les flammes dévorantes tuèrent les hommes puissants qui liaient les jeunes Hébreux, ce qui fit tomber les trois amis liés dans la fournaise ardente (v. 23). Nebucadnetsar, stupéfait, déclara : « N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? » (v. 24).
Notez la quadruple répétition du mot « liés ». La réitération est comme un projecteur dans une pièce de théâtre, concentrant notre attention sur le point clé. Une double itération pourrait être fortuite. Une triple occurrence est assurément intentionnelle. Cependant, une quadruple répétition est percutante et provocante.
Pourquoi ? L’explication vient de la bouche même de Nebucadnetsar : « je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal » (v. 25). Le mot araméen traduit par « sans liens », sherayin, peut également être rendu par « libérés » ou « affranchis ». Les flammes n’ont pas touché les corps, les cheveux ou les manteaux des trois hommes, pas même une odeur de fumée (v. 27). La seule chose que Dieu a permis de brûler était la corde même qui les liait.
Pourquoi un Dieu amour et souverain permet-il des épreuves ardentes, même comme conséquences de l’obéissance ? C’est une question que David pose dans le psaume 22 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (v. 1).
Les paroles de David dans le psaume 22 sont finalement réalisées par le Christ sur la croix, mais elles représentent aussi les souffrances de tous les fidèles de Dieu, y compris Daniel et ses trois amis. « Mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles » (Psaumes 22.15). « Sauve-moi de la gueule du lion » (v. 22).
Pourtant, à la fin, Nebucadnetsar a béni Dieu (Da 3.28) et Darius a fait un décret pour qu’ »on ait de la crainte et de la frayeur pour le Dieu de Daniel » (Da 6.26). « Toutes les extrémités de la terre penseront à l’Éternel et se tourneront vers lui » (Ps 22.27). La fidélité du peuple de Dieu dans les épreuves ardentes a rendu gloire à Dieu.
De l’affliction à la gloire. Telle est l’histoire des élus. Allons-nous nous plier à la démonstration avant-gardiste et multinationale de l’idolâtrie ? Ou affronterons-nous sans crainte le feu et les mâchoires des lions ? Choisissons cette dernière option, afin d’être accueillis par la nuée des témoins, « dont le monde n’était pas digne » (Hé 11.38).
Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.