Le test de Daniel et ses amis
16 septembre, 2024Les épreuves, les tentations, et le test de Jésus
23 septembre, 2024Le test de Pierre
Note de l’éditeur : Ceci est le neuvième chapitre de la série Épreuves, tentations, et le test de notre foi.
J’ai été pasteur pendant vingt-cinq ans. J’ai passé huit ans dans des fonctions de pasteur associé, puis je suis devenu pasteur principal d’une Église locale en difficulté dans le sud de Louisville. J’y ai été pasteur pendant dix-sept ans. Les cinq premières années ont été très difficiles. Au cours de cette période, il y a eu trois mouvements différents pour me faire licencier. Des menaces de violence ont été proférées à mon encontre. Les membres de l’équipe de recherche pastorale, qui m’avait engagé, ont calomnié mon nom dans la communauté. L’Église a fini par manquer d’argent puis, à la fin de ces cinq années, à l’âge « avancé » de 34 ans, j’ai commencé à avoir des problèmes de santé à cause du stress accumulé au cours de mon expérience.
Je me suis débattu avec les mêmes doutes et les mêmes craintes que n’importe quel autre pasteur dans de telles circonstances. « Pourquoi cela se produit-il ? Suis-je puni ? Qu’est-ce que je fais de mal ? » Le plus troublant pour mon âme était : « Dieu est-il en train de me tester ? » Cette question me hantait plus que toutes les autres parce qu’elle impliquait que je pouvais souffrir de cette manière dans le cadre de la providence et du plan mystérieux de Dieu. Si j’étais en train de faire quelque chose de mal, je pouvais essayer d’y remédier. Si tout cela était orchestré par la main d’un Dieu amour, je n’avais qu’à l’endurer et à lui faire confiance.
Pierre était probablement hanté d’une manière similaire lorsqu’il a entendu ces paroles de Jésus :
Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître.
(Luc 22.31-34)
Ce qui devrait immédiatement nous secouer dans ces paroles de Jésus, c’est qu’il n’a pas déclaré rapidement qu’il exercerait sa domination sur Satan en l’éloignant complètement de Pierre. En fait, Jésus a explicitement dit à Pierre par avance qu’il serait criblé par Satan, et qu’il serait ensuite rétabli pour l’édification de l’Église du Christ. Il y avait un but divin. Ce but se trouve au verset 32 : il s’agit de démontrer que Pierre sera gardé par Jésus lors du criblage, et qu’en conséquence, Pierre sera mieux habilité et équipé pour fortifier ses frères après ce criblage. La parole pleine d’espoir, mais qui hante, de Jésus pour Pierre nous dit qu’il ne préservera pas son peuple de la souffrance et du criblage de l’ennemi. Mais il promet de nous garder, de soutenir notre foi, et de nous rendre plus utiles pour lui de l’autre côté du crible.
Tel est le plan mystérieux de Dieu pour tous ceux qui, au cours des siècles, ont porté leur croix et suivi Jésus par la foi. Dieu ne promet pas une protection totale contre les tentations et les épreuves d’un monde déchu, ni contre le criblage et les attaques de l’ennemi. Mais il promet d’être toujours avec nous, de nous soutenir et de nous garder par sa main puissante (Jude 24-25), et par son travail de médiation dans la prière (Hé 4.14-16) devant son Père céleste. Et comme Pierre, lorsque nous sortons de l’autre côté de nos épreuves, tentations, et tests, alors nous serons plus utiles à notre Rédempteur et plus utiles dans la vie des autres (1 Pierre 5.10).
Cela s’est avéré vrai dans ma propre vie. Après ces cinq années brutales à l’Église, j’ai décidé de rester. Dans la mystérieuse providence de Dieu, quelque chose a changé au bout de la sixième année. Le navire s’est retourné et l’Église a commencé à prospérer. Les gens ont commencé à venir au Christ. Dieu a envoyé des personnes qui allaient devenir certains de nos membres les plus fidèles. Dieu a envoyé des hommes et des femmes que nous avons formés au ministère et que nous avons envoyés. Et Dieu a racheté beaucoup de mes relations avec mes adversaires, qui sont devenus par la suite certaines des personnes les plus chères à mes yeux.
Près de vingt ans plus tard, lorsque je repense à ces cinq premières années, je vois cette période comme un divin rendez-vous de la part d’un Dieu bon et fidèle. Dieu a permis un criblage providentiel de la part de l’ennemi, mais Jésus m’a soutenu, m’a gardé et m’a rendu plus utile pour lui grâce à cela. Paradoxalement, une grande partie du fruit de mon ministère actuel auprès des pasteurs découle de ces premières années de douleur, de souffrance, d’épreuves et de tests. Je suis convaincu que je suis encore plus utile à mon généreux Maître aujourd’hui parce que j’ai été façonné dans le feu des épreuves, et de l’adversité, tout en étant soutenu et gardé par mon Rédempteur béni, qui aussi prie pour moi.
Si vous êtes chrétien, Dieu vous façonnera de la même manière pour que vous soyez utile à son œuvre, alors même qu’il vous soutient dans votre ministère.
Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.