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Quelle est notre réponse ?

Note de l’éditeur : Ceci est le septième chapitre de la série «Le coeur de l’Evangile»publiée par le Tabletalk Magazine.

Les bonnes œuvres ne sont pas mauvaises. Elles sont bonnes. En tant que chrétiens, nous devrions vouloir les faire. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres que nous ne devons pas nous soucier de poursuivre une vie de joyeuse obéissance à la Parole de Dieu. Jésus déclare avec insistance : « Si vous m’aimez, respectez mes commandements » (Jean 14.15). L’obéissance, aussi fragile et faible soit-elle, est la preuve de notre amour pour Christ. Loin de saper l’Évangile de la grâce, les bonnes œuvres sont le complément parfait de l’Évangile.

PAS SAUVÉS PAR LES BONNES ŒUVRES

Soyons clairs, les bonnes œuvres sont mauvaises lorsqu’elles sont considérées comme la base du salut. Une personne n’est pas sauvée par les œuvres, mais par la grâce de Dieu par la foi en Christ. L’apôtre Paul l’explique :

En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. En réalité, c’est lui qui nous a fait ; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. (Éph 2.8-10)

Les œuvres ne sont pas méritoires. Le salut « ne vient pas de vous » et « ce n’est pas par les œuvres ». Même la foi par laquelle nous recevons le salut est un don gracieux de Dieu. En tant que créatures déchues, nos meilleurs efforts sont empreints de péché. Pour reprendre l’image de Francis Schaeffer, combien de seaux finis de bonnes œuvres faudrait-il pour combler le fossé infini qui existe entre Dieu et nous à cause de notre péché ? Les bonnes œuvres ne sont pas un motif de vantardise, car elles ne valent absolument pas la peine d’être sauvées. Le seul fondement du salut est Christ. Nous sommes sauvés par Ses œuvres, pas par les nôtres.

SAUVÉS POUR DE BONNES ŒUVRES

Les bonnes œuvres ne sont pas mauvaises lorsqu’elles sont considérées comme le but du salut, et non comme son fondement. Bien que les bonnes œuvres ne méritent pas le salut, elles sont une composante nécessaire de la foi chrétienne. Comme le dit Jacques : « la foi sans les œuvres est morte. » (Jacques 2.26) Paul fait la même remarque lorsqu’il affirme que nous ne sommes pas sauvés par les bonnes œuvres, mais que nous sommes sauvés pour de bonnes œuvres.

Chaque mot d’Éphésiens 2.10 est important pour expliquer la dynamique des bonnes œuvres dans la vie chrétienne. Nous apprenons que les bonnes œuvres sont le résultat, et non la cause, du fait que nous sommes de nouvelles créations, et elles témoignent du fait que nous avons été rachetés afin que nos vies puissent refléter le savoir-faire et le caractère de Dieu. Les bonnes œuvres sont également le résultat de notre union à Christ. En dehors de lui, nous ne pouvons rien faire qui plaise à Dieu. Mais en Christ, nous sommes créés pour accomplir des actes d’obéissance qui honorent Dieu. En Christ, nous pouvons être sûrs que Dieu accepte nos efforts faibles et chancelants. Paul affirme en outre que les bonnes œuvres sont le résultat du modèle de Dieu pour la vie chrétienne. Nous n’avons pas à nous demander ce que Dieu attend de nous. Il nous l’a dit dans sa Parole. Les bonnes œuvres sont des actions faites en conformité avec la Parole de Dieu.

UNE FOI QUI N’EST JAMAIS SEULE

Les bonnes œuvres sont bonnes parce qu’elles naissent non pas d’une foi sans vie, mais d’une « foi vraie et vivante » (WCF 16.2). Nous sommes justifiés par la grâce seule par la foi seule en Christ seul ; cependant, la foi qui sauve n’est jamais seule, mais est accompagnée de la vie spirituelle et d’une obéissance pleine d’amour. Christ est le fondement de notre salut, la foi est l’instrument de notre salut, et les œuvres sont le fruit de notre salut. Chaque fois que l’Évangile prend racine dans notre vie, il produit toujours des fruits produits par l’Esprit (Ga 5.16-26). L’Esprit nous permet de marcher d’une manière digne de notre appel à poursuivre des vies semblables à celles de Christ (Éph 4.1-7).

Il y a de nombreux avantages à suivre la voie de l’obéissance. Selon la Confession de foi de Westminster, les bonnes œuvres présentent au moins six avantages. Premièrement, les bonnes œuvres manifestent notre gratitude envers Dieu pour le don de son Fils (Col 2.6). Deuxièmement, les bonnes œuvres renforcent l’assurance de la foi (1 Jean 2.1-6). Troisièmement, les bonnes œuvres sont un moyen d’encourager d’autres chrétiens à accomplir de plus grands actes d’amour centrés sur Christ (Hé 10.24). Quatrièmement, les bonnes œuvres sont des moyens concrets d’orner la doctrine de Dieu notre Sauveur dans la vie et le ministère (Tt 2.7-10). Cinquièmement, les bonnes œuvres font taire les critiques qui dévalorisent la bonté du christianisme biblique (1 P 2.12,15). Sixièmement, les bonnes œuvres glorifient Dieu en affichant son œuvre d’amour dans nos vies (Jean 15.8-11).

Quelle est notre réponse à l’Évangile ? Un vieux cantique le dit bien : « Confiez-vous à Jésus et obéissez-lui, car il n’y a pas d’autre moyen d’être heureux en lui, si ce n’est en se confiant à lui et en lui obéissant. »

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.
John W. Tweeddale
John W. Tweeddale
John W. Tweeddale est doyen des affaires académiques et professeur de théologie au Reformation Bible College à Sanford, en Floride, et un ancien-enseignant de la Presbyterian Church in Americ