Vanité - Ministère Ligonier
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Vanité

Note de l’éditeur : Ceci est le dixième chapitre de la série Mots et expressions bibliques mal compris.

Il est frustrant de constater que les choses ne fonctionnent pas comme elles le devraient. Vous fouillez dans le tiroir à bricoles pour trouver des piles pour la télécommande, et vous vous apercevez qu’elles ne sont pas chargées, alors qu’elles ne sont pas périmées.

Cette futilité nous donne une idée de ce que la Bible veut dire lorsqu’elle parle de vanité. La vanité est un concept de sagesse que l’on retrouve à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament, et qui nous indique ce qui marchera et ce qui ne marchera pas. Il s’agit d’un avertissement de Dieu qui nous aide à discerner ce qui est réel, durable, efficace et de valeur, par opposition à ce qui est vide, futile, dépourvu de sens et éphémère. Le livre de l’Ecclésiaste, dans l’Ancien Testament, est spécialisé sur ce thème de la vanité, donnant des applications à quasiment tous les domaines de la vie sous le soleil, où nous pouvons essayer de trouver un sens dans ce monde déchu. Ses descriptions de la frustration et de l’inefficacité font écho à notre expérience.

En tant que concept de sagesse, la vanité a pour but de nous empêcher de chercher un sens, un but et une valeur, dans ce qui ne peut que nous décevoir. Elle reflète le proverbe suivant : “Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort” (Pr 14.12). La sagesse, cependant, ne nous aide pas seulement à discerner la vanité ; elle nous oriente vers l’endroit où nous pouvons trouver la vie que nous cherchons. Après une étude approfondie de la vanité, l’Ecclésiaste énonce le principe de fonctionnement d’une vie pleine de sens : “Écoutons la fin du discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme” (Ecc 12.15). En d’autres termes, plutôt que de nous fier à ce qui nous semble juste, ou de suivre les conseils du monde, nous levons les yeux au-delà de l’ordre créé pour prêter l’oreille à notre Créateur. Après l’avoir entendu, nous mettons en pratique ce qu’il dit, en formant nos opinions, en dirigeant nos pas, et en plaçant notre confiance en lui, et en sa volonté révélée. La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse.

Nous trouvons ce principe de fonctionnement dans l’appel de Dieu à travers le prophète Ésaïe, où il oppose le pain qui ne rassasie pas à la riche nourriture que Dieu fournit (Ésaïe 55.2-3). Sans la crainte de l’Éternel, qui nous permet de l’écouter en tant que Dieu, nous risquons de nous confier dans la vanité de ce qui ne peut que nous décevoir. Le contraste entre la vanité et la vérité, entre ce qui est vain et ce qui a de la valeur, constitue la ligne de démarcation entre la sagesse et la folie tout au long de l’Écriture. Nous le voyons par rapport à l’endroit où nous cherchons la vérité, et à ce sur quoi nous nous appuyons pour vivre.

Lorsque Paul et Barnabas ont apporté l’Évangile à Lystre, dans le livre des Actes, ils ont exhorté les gens à “renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve” (Actes 14.15). Quelles étaient ces choses vaines ? Les gens avaient créé leurs propres dieux et suivi leurs propres penchants. En qualifiant ces choses de vaines, Paul et Barnabas disaient : “Cela ne marchera pas”. Au contraire, les gens devaient se repentir de leurs propres pratiques, et se tourner pour chercher et servir le Dieu vivant et vrai (voir Ps 31.5-8 ; 1 Th 1.9-10).

C’est en prêtant l’oreille au Dieu créateur que nous nous détournons des voies futiles, qui nous semblent droites, pour emprunter la voie fertile qui donne la vie. En définitive, ce chemin est celui que Dieu pourvoit en Jésus-Christ, en qui se trouve la vie authentique, abondante, et éternelle.

L’apôtre Paul exprime le salut de Dieu en Christ en utilisant les termes de la vanité. Il explique l’efficacité de l’œuvre du Christ : “Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine […] Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus” (1 Cor 15.14, 17-18). Mais le Christ est ressuscité. Notre foi est fondée. Notre espérance n’est pas vide. Notre vie en Christ n’est pas dénuée de sens. Notre travail dans le Seigneur n’est pas vain.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

Stanley D. Gale
Stanley D. Gale
Dr Stanley D. Gale est pasteur retraité, et auteur de plusieurs livres, dont "Finding Forgiveness: Discovering the Healing Power of the Gospel".