LE PETIT CATÉCHISME DE WESTMINSTER


1. Demande. Quelle est la principale fin de l’homme?
Réponse. La principale fin de l’homme est de glorifier Dieu et de la posséder éternellement.

2. D. Quelle règle Dieu a-­‐t-­‐il donnée pour nous enseigner comment nous pouvons le glorifier et le posséder?
R. La parole de Dieu, qui est renfermée dans les Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament, est la seule règle qui nous enseigne comment nous pouvons le glorifier et le posséder.

3. D. Qu’est-­‐ce que les Écritures enseignent principalement?
R. Les Écritures enseignent principalement ce que l’homme doit croire par rapport à Dieu, et quel devoir Dieu requiert de l’homme.

4. D. Qu’est-­‐ce que Dieu?
R. Dieu est esprit, infini, éternel, et immuable dans son être, sa sagesse, sa puissance, sa sainteté, sa justice, sa bonté, et sa vérité.

5. D. Y a-­‐t-­‐il plusieurs dieux?
R. Il n’y a qu’un Dieu, le Dieu vivant et vrai.

6. D. Combien y a-­‐t-­‐il de personnes dans la Divinité?
R. Il y a trois personnes dans la Divinité : le Père, le Fils, et le Saint-­‐Esprit, et ces trois, d’une même essence, égaux en pouvoir et en gloire, sont un seul Dieu.

7. D. Qu’est-­‐ce que les décrets de Dieu?
R. Les décrets de Dieu sont le dessein éternel par lequel, conformément au conseil de sa volonté, il a, pour sa propre gloire, ordonné d’avance tout ce qui arrive.

8. D. Comment Dieu exécute-­‐t-­‐il ses décrets?
R. Dieu exécute ses décrets par l’œuvre de la création, et par les actes de sa providence.

9. D. Qu’est-­‐ce que l’œuvre de la création?
R. L’œuvre de la création consiste en ce que Dieu, par la parole de sa puissance, a fait en six jours toutes choses, de rien, et parfaitement bonnes.

10 D. Comment Dieu créa-­‐t-­‐il l’homme?
R. Dieu créa un homme et une femme à son image en connaissance, en justice et en sainteté, et avec domination sur les créatures.

11. D. Quels sont les actes de la providence de Dieu?
R. Les actes de la providence de Dieu consistent en ce que, avec une suprême sainteté, sagesse, et puissance, il conserve toutes ses créatures, et dirige toutes leurs actions.

12. D. Quel acte spécial de sa providence Dieu exerça-­‐t-­‐il envers l’homme dans l’état où il fut créé?
R. Quand Dieu eut créé l’homme, il fit avec lui une alliance de vie, sous la condition d’une parfaite obéissance, lui défendant, sous peine de mort, de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

13. D. Nos premiers parents demeurèrent-­‐ils dans l’état où ils furent créés?
R. Nos premiers parents, abandonnés à la liberté de leur propre volonté, déchurent, en péchant contre Dieu, de l’état dans lequel ils furent créés.

14. D. Qu’est-­‐ce que le péché?
R. Le péché est tout manque de conformité à la loi de Dieu, ou toute transgression de cette loi.

15. D. Quel fut le péché par lequel nos premiers parents déchurent de l’état dans lequel ils furent créés?
R. Le péché par lequel nos premiers parents déchurent de l’état dans lequel ils furent créés, consista en ce qu’ils mangèrent du fruit défendu.

16. D. Toute l’humanité tomba-­‐t-­‐elle par la première transgression d’Adam?
R. L’alliance ayant été faite avec Adam, non seulement pour lui-­‐même, mais pour sa postérité, toute l’humanité qui descend d’Adam par génération naturelle, a péché en lui, et est tombée avec lui, lors de sa première transgression.

17. D. Dans quel état la chute entraîna-­‐t-­‐elle l’humanité?
R. La chute entraîna l’humanité dans un état de péché et de misère.

18. D. En quoi consiste la culpabilité de cet état dans lequel l’homme est tombé?
R. La culpabilité de cet état dans lequel l’homme est tombé consiste dans la coulpe du premier péché d’Adam, le manque de justice originelle, et la corruption de sa nature entière : c’est là ce qu’on appelle communément le péché originel ; à quoi il faut joindre tous les péchés actuels dont le péché originel est la source.

19. D. Quelle est la misère de cet état dans le lequel l’homme est tombé?
R. Tous les hommes, par leur chute, ont perdu la communion avec Dieu, sont sous sa colère et sa malédiction, et ainsi sont assujettis à toutes les misères de cette vie, à la mort et aux peines éternelles de l’enfer.

20. D. Dieu a-­‐t-­‐il laissé le genre humain périr dans cet état de péché et de misère?
R. Dieu ayant de toute éternité, uniquement par un acte de son bon plaisir, élu un certain nombre d’hommes pour la vie éternelle, a fait une alliance de grâce, pour les délivrer de leur état de péché et de misère, et les amener à un état de salut, par le moyen d’un Rédempteur.

21. D. Qui est le Rédempteur des élus de Dieu?
R. L’unique Rédempteur des élus de Dieu est le Seigneur Jésus-­‐Christ, qui, étant le Fils éternel de Dieu, s’est fait homme ; de sorte qu’il a été et qu’il continue d’être à jamais Dieu et homme, en deux natures distinctes et une seule personne.

22. D. Comment Christ, le Fils de Dieu, s’est-­‐il fait homme?
R. Christ, le Fils de Dieu, s’est fait homme en prenant à lui un vrai corps et une âme raisonnable, étant conçu par la puissance du Saint-­‐Esprit dans le sein de la vierge Marie, et étant né d’elle, sans péché.

23. D. Quelles charges Christ remplit-­‐il en tant que notre Rédempteur?
R. Christ, en tant que notre Rédempteur, remplit les charges de prophètes, de sacrificateur et de roi, soit dans son état d’humiliation soit dans son état d’exaltation.

24. D. Comment Christ remplit-­‐il la charge de prophète?
R. Christ remplit la charge de prophète en nous révélant, par sa parole et par son Esprit, la volonté de Dieu quant à notre salut.

25. Comment Christ remplit-­‐il la charge de sacrificateur?
R. Christ remplit la charge de sacrificateur en ce qu’il s’est offert lui-­‐même, une fois, en sacrifice, pour satisfaire la justice divine et nous réconcilier avec Dieu, et en ce qu’il intercède continuellement pour nous.

26. D. Comment Christ remplit-­‐il la charge de roi?
R. Christ remplit la charge de roi en nous soumettant à lui, en nous gouvernant et nous défendant, et en réprimant et subjuguant tous ses ennemis et les nôtres.

27. D. En quoi a consisté l’humiliation de Christ?
R. L’humiliation de Christ a consisté en ce qu’il est venu au monde, et cela dans une condition humble, soumis à la loi, subissant les misères de cette vie, la colère de Dieu et la mort maudite de la croix ; en ce qu’il a été enseveli, et qu’il est resté un certain temps sous la puissance de la mort.

28. D. En quoi consiste l’exaltation de Christ?
R. L’exaltation de Christ consiste en ce qu’il est ressuscité des morts le troisième jour, qu’il est monté au ciel, qu’il est assis à la droite de Dieu le Père, et en ce qu’il viendra pour juger le monde, au dernier jour.

29. D. Comment sommes-­‐nous rendus participants de la rédemption acquise par Christ?
R. Nous sommes rendus participants de la rédemption acquise par Christ, par l’application efficace que nous en fait son Saint-­‐Esprit.

30. D. Comment le Saint-­‐Esprit nous applique-­‐t-­‐il la rédemption acquise par Christ?
R. Le Saint-­‐Esprit nous applique la rédemption acquise par Christ, en opérant en nous la foi, et en nous unissant à Christ par elle, lorsque nous recevons l’appel efficace.

31. D. Qu’est-­‐ce que l’appel efficace?
R. L’appel efficace est l’œuvre de l’Esprit de Dieu par laquelle nous convainquant de notre péché et de notre misère, illuminant notre esprit par la connaissance de Christ, et renouvelant notre volonté, il nous persuade et nous rend capables d’embrasser Jésus-­‐ Christ, à nous gratuitement offert dans l’Evangile.

32. D. À quels bienfaits ont part, dans cette vie, ceux qui sont efficacement appelés?
R. Ceux qui sont efficacement appelés ont part, dans cette vie, à la justification, à l’adoption et à la sanctification, ainsi qu’aux divers bienfaits qui, dans cette vie, les accompagnent ou en découlent.

33. D. Qu’est-­‐ce que la justification?
R. La justification est un acte de la libre grâce de Dieu, dans lequel il pardonne tous nos péchés, et nous reçoit comme justes devant ses yeux, uniquement en considération de la justice de Christ, qui nous est imputée, et que nous recevons par la foi seule.

34. D. Qu’est-­‐ce que l’adoption?
R. L’adoption est un acte de la libre grâce de Dieu, par lequel il nous reçoit au nombre de ses enfants, et nous donne droit à tous leurs privilèges.

35. D. Qu’est-­‐ce que la sanctification?
R. La sanctification est cette œuvre de la libre grâce de Dieu par laquelle nous sommes renouvelés, dans tout notre être, à l’image de Dieu, et rendus de plus en plus capables de mourir au péché et de vivre à la justice.

36. D. Quels sont les bienfaits qui, dans cette vie, accompagnent la justification, l’adoption et la sanctification, ou qui en découlent?
R. Les bienfaits qui accompagnent dans cette vie la justification, l’adoption et la sanctification, ou qui en découlent, sont l’assurance que Dieu nous aime, la paix de la conscience, la joie dans l’Esprit Saint, le progrès dans la grâce, et la persévérance dans la grâce jusqu’à la fin.

37. D. Quels bienfaits les croyants reçoivent-­‐ils de Christ, à la mort?
R. Les âmes des croyants, à leur mort, sont rendus parfaites en sainteté, et immédiatement reçues dans la gloire ; et leurs corps, continuant à demeurer unis à Christ, reposent dans le tombeau jusqu’à la résurrection.

38. D. Quels bienfaits les croyants recevront-­‐ils de Christ à la résurrection?
R. À la résurrection, les croyants, étant ressuscités en gloire, seront publiquement reconnus, publiquement acquittés au jour du jugement, et rendus parfaitement heureux par la pleine possession de Dieu pour toute l’éternité.

39. D. Quel est le devoir que Dieu requiert de l’homme?
R. Le devoir que Dieu requiert de l’homme, est l’obéissance à sa volonté révélée.

40. D. Qu’est-­‐ce que Dieu révéla premièrement à l’homme comme la règle de son obéissance?
R. La règle d’obéissance que Dieu révéla premièrement à l’homme, fut la loi morale.

41. D. Où la loi morale est-­‐elle sommairement comprise?
R. La loi morale est sommairement comprise dans les dix commandements.

42. Quel est l’abrégé des dix commandements?
R. L’abrégé des dix commandements est d’aimer l’Éternel notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force, de toute notre pensée, et notre prochain comme nous-­‐mêmes.

43. D. Quelle est la préface des dix commandements?
R. La préface des dix commandements est : « Je suis l’Éternel ton Dieu, qui t’ai retiré du pays d’Égypte, de la maison de servitude. »

44. D. Que nous enseigne la préface des dix commandements?
R. La préface des dix commandements nous enseigne que, parce que Dieu est l’Éternel, et notre Dieu et Rédempteur, nous sommes tenus de garder tous ses commandements?

45. D. Quel est le premier commandement?
R. Le premier commandement est : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. »

46. D. Qu’est-­‐ce que prescrit le premier commandement?
R. Le premier commandement nous prescrit de connaître et de confesser Dieu comme le seul vrai Dieu et notre Dieu, et de l’adorer et glorifier en conséquence.

47. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le premier commandement?
R. Le premier commandement défend de nier le vrai Dieu, de se refuser à l’adorer et à l’adorer comme Dieu et comme notre Dieu, et d’accorder à quelque autre l’adoration et la gloire qui ne sont dues qu’à lui seul.

48. D. Que nous enseignent en particulier ces mots du premier commandement : « devant ma face? »
R. Les mots « devant ma face, » dans le premier commandement, nous enseignent que Dieu, qui voit toutes choses, prend garde au péché de ceux qui ont quelque autre Dieu que lui, et que ce péché lui déplait extrêmement.

49. D. Quel est le second commandement?
R. Le second commandement est : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-­‐haut aux cieux, ni ici-­‐bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, le Dieu Fort, qui est jaloux, punissant l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent ; et faisant miséricorde en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. »

50. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le second commandement?
R. Le second commandement prescrit de recevoir, d’observer, dans leur pureté et intégrité, tout le culte religieux et toutes les ordonnances religieuses que Dieu a établies dans sa parole.

51. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le second commandement?
R. Le second commandement défend d’adorer Dieu au moyen d’images, ou de toute autre manière qui n’est pas ordonnée dans sa parole.

52. D. Quels sont les motifs joints au second commandement?
R. Les motifs sont que Dieu a souveraineté et droit de propriété sur nous, et qu’il est jaloux du culte qui lui est dû.

53. D. Quel est le troisième commandement?
R. Le troisième commandement est : « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel ton Dieu en vain ; car l’Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.»

54. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le troisième commandement?
R. Le troisième commandement prescrit de faire un saint et respectueux usage des noms, des titres, des attributs, des ordonnances, de la parole et des œuvres de Dieu.

55. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le troisième commandement?
R. Le troisième commandement défend toute profanation et tout abus des choses par lesquelles Dieu se fait connaître.

56. D. Quel est le motif joint au troisième commandement?
R. Le motif joint au troisième commandement est que, bien que les transgresseurs de ce commandement puissent se soustraire au châtiment des hommes, cependant l’Éternel notre Dieu ne permettra pas qu’ils échappent à son juste jugement.

57. D. Quel est le quatrième commandement?
R. Le quatrième commandement est : « Souviens-­‐toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre ; mais le septième jour est le repos de l’Éternel ton Dieu. Tu ne feras aucune œuvre en ce jour-­‐là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni ton étranger qui est en tes portes. Car l’Éternel a fait en six jours les cieux, la terre, la mer, et tout ce qui est en eux, et s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.

58. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le quatrième commandement?
R. Le quatrième commandement prescrit de sanctifier pour Dieu ces espaces de temps qu’il s’est réservés dans sa parole, spécialement un jour entier sur sept, pour être un saint jour de repos qui lui appartienne.

59. D. Quel est celui des sept jours que Dieu a établi pour être le jour de repos?
R. Dieu a établi que depuis le commencement du monde jusqu’à la résurrection de Christ, le septième jour de la semaine serait le jour hebdomadaire de repos, et que cette résurrection jusqu’à la fin du monde, ce serait le premier jour de la semaine, ce qui est le sabbat chrétien.

60. D. Comment doit-­‐on sanctifier le jour du repos?
R. On doit sanctifier le jour du repos en s’abstenant saintement, ce jour-­‐là, même des occupations temporelles et des récréations qui sont permises les autres jours, et en le consacrant tout entier aux services publics et particuliers du culte divin, sauf le temps qui doit être employé aux œuvres de nécessité et de miséricorde.

61. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le quatrième commandement?
R. Le quatrième commandement défend l’omission ou l’observation négligente des devoirs qu’il prescrit, et la profanation du jour de repos par la paresse, ou par tout acte coupable en soi, ou par des pensées, des paroles ou des œuvres qui ne seraient pas de nécessité et se rapporteraient aux affaires ou aux récréations de cette terre.

62. D. Quels sont les motifs joints au quatrième commandements?
R. Les motifs joints au quatrième commandement sont que Dieu nous donne six jours de la semaine pour nos propres affaires, qu’il réclame le septième comme lui appartenant tout spécialement, qu’il nous a lui-­‐même donné l’exemple de le sanctifier, et qu’il l’a béni.

63. D. Quel est le cinquième commandement?
R. Le cinquième commandement est : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés dans le pays d’Égypte ton Dieu te donne. »

64. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le cinquième commandement?
R. Le cinquième commandement prescrit de rendre à chacun l’honneur et les devoirs auxquels il a droit, d’après son rang et sa place, en tant que notre supérieur, notre inférieur ou notre égal.

65. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le cinquième commandement?
R. Le cinquième commandement défend de manquer en rien, par omission ou par commission, à l’honneur et au devoir auxquels nos semblables ont droit, d’après leur rang et place.

66. D. Quel est le motif joint au cinquième commandement?
R. Le motif joint au cinquième commandement est la promesse qu’à tous ceux qui gardent ce commandement Dieu accordera, autant qu’il sera utile à sa gloire et à leur propre bien, une longue vie et de la prospérité.

67. D. Quel est le sixième commandement?
R. Le sixième commandement est : « Tu ne tueras point. »

68. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le sixième commandement?
R. Le sixième commandement prescrit de faire tout ce qui est légitimement en notre propre vie et de celle de nos semblables.

69. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le sixième commandement?
R. Le sixième commandement nous défend de nous ôter à nous-­‐mêmes la vie, de l’ôter injustement à notre prochain, et de rien faire qui y tende.

70. D. Quel est le septième commandement?
R. Le septième commandement est : « Tu ne commettras point adultère. »

71. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le septième commandement?
R. Le septième commandement nous prescrit de conserver notre chasteté et celle de notre prochain, dans notre cœur, dans nos paroles, et dans nos actions.

72. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le septième commandement?
R. Le septième commandement défend toute pensée, toute parole, et toute action impures.

73. D. Quel est le huitième commandement?
R. Le huitième commandement est : « Tu ne déroberas point. »

74. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le huitième commandement?
R. Le huitième commandement nous prescrit l’acquisition et l’augmentation légitimes de biens temporels soit pour nous, soit pour les autres.

75. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le huitième commandement?
R. Le huitième commandement nous défend tout ce qui, injustement, nuit ou peut nuire soit à nos biens, soit à ceux de notre prochain.

76. D. Quel est le neuvième commandement?
R. Le neuvième commandement est : « Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain. »

77. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le neuvième commandement?
R. Le neuvième commandement nous prescrit de travailler, dans nos relations d’homme à homme, au maintien et au progrès de la vérité, ainsi qu’au maintien et au progrès de notre bonne réputation et de celle de notre prochain, particulièrement quand nous sommes appelés à parler en qualité de témoins.

78. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le neuvième commandement?
R. Le neuvième commandement défend tout ce qui est préjudiciable soit à la vérité, soit à notre bonne réputation ou à celle de notre prochain.

79. D. Quel est le dixième commandement?
R. Le dixième commandement est : « Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.»

80. D. Qu’est-­‐ce qui est prescrit dans le dixième commandement?
R. Le dixième commandement nous prescrit un parfait contentement de notre condition, et une disposition d’esprit juste et charitable à l’égard de notre prochain et de tout ce qui lui appartient.

81. D. Qu’est-­‐ce qui est défendu dans le dixième commandement?
R. Le dixième commandement nous défend tout mécontentement au sujet de notre condition, toute envie ou déplaisir au sujet de la prospérité de notre prochain, et tout désir ou attachement déréglé à l’égard de quoi que ce soit qui lui appartienne.

82. D. T a-­t-­il quelque homme capable d’observer parfaitement les commandements de Dieu?
R. Depuis la chute, personne, qui est simplement homme, n’est capable, dans cette vie, d’observer parfaitement les commandements de Dieu, mais il les transgresse journellement en pensée, parole et action.

83. D. Toutes les transgressions de la loi sont-­‐elles également odieuses?
R. Quelques péchés, par eux-­‐mêmes, et à raison de diverses circonstances aggravantes, sont plus odieux que d’autres aux yeux de Dieu.

84. D. Qu’est-­‐ce que mérite tout péché?
R. Tout péché mérite la colère et la malédiction de Dieu, tant dans cette vie que dans la vie à venir.

85. D. Qu’est-­‐ce que Dieu requiert de nous pour que nous échappions à sa colère et à sa malédiction, qui nous sont dues pour notre péché?
R. Pour que nous échappions à la colère et à la malédiction de Dieu, qui nous sont dues pour nos péchés, Dieu requiert de nous la foi en Jésus-­‐Christ, la repentance à salut, et l’emploi diligent de tous les moyens extérieurs par lesquels Christ nous communique les bienfaits de la rédemption.

86. D. Qu’est-­‐ce que la foi en Jésus-­‐Christ?
R. La foi en J2sus-­‐Christ est une grâce salutaire par laquelle nous le recevons et nous nous reposons, pour notre salut, sur lui seul tel qu’il nous est présenté dans l’Évangile.

87. D. Qu’est-­‐ce que la repentance à salut?
R. La repentance à salut est une grâce salutaire par laquelle un pécheur, en conséquence d’un vrai sentiment de son péché et d’une vraie intelligence de la miséricorde de Dieu en Christ, renonce à son péché, en le déplorant et le haïssant, pour se tourner vers Dieu, avec une pleine résolution de vivre dans une obéissance nouvelle et de s’efforcer d’y parvenir.

88. D. Quels sont les moyens extérieurs par lesquels Christ nous communique les bienfaits de la rédemption?
R. Les moyens extérieurs et ordinaires par lesquels Christ nous communique les bienfaits de la rédemption, sont ses ordonnances, particulièrement la parole, les sacrements, et la prière, toutes choses qui, pour les élus, sont rendus efficaces à salut.

89. D. Comment la parole est-­‐elle rendue efficace à salut?
R. L’Esprit de Dieu rend la lecture, mais surtout la prédication de la parole, un moyen efficace de convaincre et de convertir les pécheurs, et de les faire avancer à salut, par la foi, dans la sanctification et dans la consolation.

90. D. Comment faut-­‐il lire et écouter la parole pour qu’elle devienne efficace à salut?
R. Pour que la parole devienne efficace à salut, nous devons lui donner notre attention avec diligence, préparation et prière, la recevoir avec foi et amour, la serrer dans nos cœurs, et la mettre en pratique dans notre vie.

91. D. Comment les sacrements deviennent-­‐ils des moyens efficaces de salut?
R. Les sacrements deviennent des moyens efficaces de salut, non par quelque vertu qui serait en eux ou dans celui qui les administre, mais uniquement par la bénédiction de Christ, et par l’œuvre du Saint-­‐Esprit en ceux qui les reçoivent par la foi.

92. D. Qu’est-­‐ce qu’un sacrement?
R. Un sacrement est une sainte ordonnance instituée par Christ, dans laquelle, sous des signes sensibles, Christ et les bienfaits de la nouvelle alliance sont représentés, scellés et appliqués aux croyants?

93. D. Quels sont les sacrements du Nouveau Testament?
R. Les sacrements du Nouveau Testament sont le baptême et la cène du Seigneur.

94. D. Qu’est-­‐ce que le baptême?
R. Le baptême est un sacrement dans lequel le lavage d’eau, fait au nom du Père, du Fils et du Saint-­‐Esprit, est le signe et le sceau que nous sommes entés en Christ, que nous avons part aux bienfaits de l’alliance de grâce, et que nous nous engageons à appartenir au Seigneur.

95. D. À qui le baptême doit-­‐il être administré?
R. Le baptême ne doit être administré à aucun de ceux qui sont en dehors de l’Église visible, avant qu’il fasse profession de croire en Christ et de lui obéir ; mais les enfants des personnes qui sont membres de l’Église visible doivent être baptisés.

96. D. Qu’est-­‐ce que la cène du Seigneur?
R. La cène du Seigneur est un sacrement dans lequel, par l’acte de donner et de recevoir du pain et du vin selon l’institution de Christ, la mort du Seigneur est annoncée ; et ceux qui la reçoivent dignement sont rendus, non d’une manière corporelle et charnelle, mais par la foi, participants de son corps et de son sang, comme aussi de tous ses bienfaits, pour leur alimentation spirituelle et leur croissance dans la grâce.

97. D. Que faut-­‐il pour recevoir dignement la cène du Seigneur?
R. Il faut que ceux qui veulent participer dignement à la cène du Seigneur s’examinent eux-­‐mêmes pour voir s’ils savent discerner le corps du Seigneur, s’ils ont la foi pour se nourrir de lui, ainsi que la repentance, l’amour, et une nouvelle obéissance ; de peur que s’en approchant indignement, ils ne mangent et ne boivent leur propre condamnation.

98. D. Qu’est-­‐ce que la prière?
R. La prière est l’acte par lequel nous présentons à Dieu nos désirs pour des choses conformes à sa volonté, au nom de Christ, en confessant nos péchés, et en reconnaissant avec actions de grâce ses gratuités.

99. D. Quelle règle Dieu a-­‐t-­‐il donnée pour nous diriger dans la prière?
R. Toute la parole de Dieu est utile pour nous diriger dans la prière ; mais la règle spéciale pour nous diriger alors est le formulaire de prière que Christ a enseigné à ses disciples et qu’on appelle communément l’oraison dominicale ou prière du Seigneur.

100. D. Que nous enseigne la préface de l’oraison dominicale?
R. La préface de l’oraison dominicale, qui est « Notre Père qui es aux cieux, » nous enseigne à nous approcher de Dieu avec tout saint respect et toute sainte confiance, comme des enfants qui nous approchons d’un père qui peut et qui veut nous secourir ; et que nous devons prier en commun avec les autres et pour eux.

101. D. Quel est l’objet de notre prière dans la première demande?
R. Dans la première demande, qui est : « Que ton nom soit sanctifié, » nous prions Dieu qu’il nous rende capables, nous et les autres hommes, de le glorifier dans toutes les choses par lesquelles il se fait connaître, et qu’il dispose toutes choses pour sa propre gloire.

102. D. Quel est l’objet de notre prière dans la deuxième demande?
R. Dans la deuxième demande, qui est : « Que ton règne vienne, » nous prions pour la destruction du royaume de Satan, pour les progrès du royaume de la grâce, pour que nous et les autres nous soyons introduits et gardés dans ce royaume, et pour que soit hâtée la venue du royaume de gloire.

103. D. Quel est l’objet de notre prière dans la troisième demande?
R. Dans la troisième demande, qui est : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, » nous prions que Dieu, par sa grâce, nous accorde de pouvoir et de vouloir connaître sa volonté, en toutes choses, d’y obéir et de nous y soumettre, comme le font les anges dans le ciel.

104. D. Quel est l’objet de notre prière dans la quatrième demande?
R. Dans la quatrième demande, qui est : « Donne-­‐nous aujourd’hui notre pain
quotidien, » nous exprimons notre désir de recevoir de la gratuite libéralité de Dieu une portion suffisante des biens de cette vie, et d’être bénis de lui en en usant.

105 D. Quel est l’objet de notre prière dans la cinquième demande?
R. Dans la cinquième demande, qui est : « Et quitte-­‐nous nos dettes comme nous les quittons à nos débiteurs, » nous prions Dieu de nous pardonner gratuitement tous nos péchés, pour l’amour de Christ ; ce que nous sommes d’autant plus encouragés à lui demander qu’il nous rend capables, par sa grâce, de pardonner aux autres de tout notre cœur.

106. D. Quel est l’objet de notre prière dans la sixième demande?
R. Dans la sixième demande, qui est : « Ne nos fais point entrer en tentation, mais délivre-­‐nous du mal, » nous prions Dieu soit de nous préserver d’être tentés à pécher, soit de nous soutenir et délivrer lorsque nous sommes tentés.

107. D. Que nous enseigne la conclusion de l’oraison dominicale?
R. La conclusion de l’oraison dominicale, qui est : « Car à toi est le règne, et la puissance, et la gloire, à jamais. Amen, » nous enseigne à trouver notre encouragement dans la prière en Dieu seul, et à le louer, dans nos prières, en lui attribuant le règne, la puissance et la gloire ; et pour témoigner notre désir et notre assurance d’être exaucés, nous disons : « Amen. »


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