Les faux enseignements et la paix et la pureté de l’Église | 1ère partie
31 décembre, 2019
Enseigner la vérité
7 janvier, 2020
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Les faux enseignements et la paix et la pureté de l’Église | 2ème partie

Note de l’éditeur : Ceci est la conclusion de l’article « Les faux enseignements et la paix et la pureté de l’Église », qui est le troisième chapitre de la série « Les faux enseignants », publiée par Tabletalk Magazine. 

Que pouvons-nous faire pour contribuer au maintien de la paix et de la pureté de l’Église ?

Bien que nous ne puissions pas empêcher chaque incursion ennemie contre l’Église, quelques étapes simples aideront à prévenir le genre de dommages que les faux enseignements peuvent faire dans une Église locale.

Premièrement, maintenir des attentes élevées à l’égard des dirigeants ordonnés et non ordonnés. L’apôtre Paul dit à Timothée et à Tite ce qu’ils doivent rechercher lorsqu’ils envisagent des responsables pour leurs nouvelles églises. Leurs anciens et leurs diacres devraient avoir une théologie solide, un caractère pieux et un témoignage positif dans le monde (1 Timothée 3.1-7 ; Tite 1.5-9). Nos églises locales s’assurent-elles que leurs candidats aux rôles de responsabilité répondent aux qualifications établies par l’apôtre Paul ? Je crains que dans certaines églises, ces qualifications aient été mises de côté en faveur de la personne sur le banc qui a du succès en affaires, qui a une personnalité puissante, et qui a donné (ou peut donner) une somme d’argent significative à l’Église. L’Église devrait s’attendre à une équipe de direction qui corresponde aux attentes apostoliques plutôt qu’aux attentes du conseil de l’Église.

Deuxièmement, faire partie de la solution et non du problème. Les dirigeants de l’Église lisent beaucoup de livres lorsqu’ils se préparent à enseigner au peuple de Dieu, mais si nous voulons assurer un régime stable de théologie solide, nous devons régulièrement citer des auteurs et nous référer à des livres qui ne conduiront pas les gens à l’erreur. Une pépite théologique provenant d’une source erronée ou d’un penseur hétérodoxe ne vaut pas la peine si sa provenance sera une source de confusion pour le peuple de Dieu. Jetez un coup d’œil aux livres de la bibliothèque de votre Église ; passez soigneusement en revue les livres qui se trouvent sur votre table de lecture dans le vestibule de l’Église. Est-ce que ce qui y est offert renvoie les gens à notre centre théologique, ou encourage-t-il une « théologie radicale » qui entraîne les gens dans l’Église sur des chemins inconnus ? Les dirigeants de l’Église devraient user de leur influence pour que les gens se tournent régulièrement vers ceux qui ont fait leurs preuves plutôt que vers ceux qui redessinent les contours de la foi.

Un jour vient où Jésus fera paraître l’Église devant lui comme son épouse pure et sans tache.

Troisièmement, souvenez-vous que tout ministère découle du ministère de la Parole le dimanche. Les responsables d’Église devraient vérifier régulièrement avec leurs responsables de l’assemblée pour voir comment leurs classes de milieu de semaine ou leurs groupes de maison se rapportent au culte de l’ensemble de l’église le dimanche. Il est facile pour des groupes de maison de devenir des « silos » coupés du ministère plus large de l’Église. Cet isolement peut amplifier la voix d’un leader sur celle d’un dirigeant ordonné de l’église et leur donner une plate-forme pour introduire un faux enseignement dans l’Église. Ce danger peut être atténué, en partie, en choisissant soigneusement qui est autorisé à enseigner et à diriger des groupes formels au sein de l’Église et en choisissant soigneusement le cursus que chaque groupe est en droit d’utiliser. Une étape supplémentaire, cependant, est généralement nécessaire : réunir les responsables des groupes et les professeurs d’études bibliques pour une formation périodique, ainsi qu’un temps de prière et d’encouragement. Assurez-vous qu’ils voient leur ministère comme un prolongement du ministère de la Parole, et non comme un concurrent de ce ministère. Les pasteurs, les anciens, les diacres et les responsables de l’assemblée doivent se serrer les coudes dans les ministères auxquels Dieu les a appelés et pour lesquels il leur a donné des dons. Ensemble, « chaque partie remplissant son rôle », le corps de Christ s’édifie lui-même dans l’amour (Éphésiens 4.16).

Malheureusement, malgré nos meilleurs efforts de prévention, la confrontation peut encore être nécessaire si nous découvrons que le faux enseignement a pris racine dans l’église. Donc, la quatrième étape est de faire le dur travail de la confrontation. Malgré les choses horribles que les gens se sentent libres de se dire en ligne, protégés par l’anonymat de l’interaction virtuelle, nous vivons à une époque non conflictuelle. Notre tendance à « être gentil » nous amène parfois à éviter les conversations difficiles. Ceux qui sont sages dans la foi, qui sont les frères et sœurs aînés, les pères et les mères de l’Église, doivent être prêts à reprendre en toute douceur et à exhorter ceux qui sont susceptibles de perturber la paix et la pureté de l’Église.

L’exemple du pasteur Robert dans l’histoire ci-dessus est utile ici. Il expliqua fermement, mais avec douceur, la position de l’Église à M. Dupond. Il n’a pas négligé le problème (en espérant qu’il s’améliorerait de lui-même), ni n’a réagi de façon excessive (en le confrontant publiquement ou en le mettant à la porte de l’Église). Chaque occasion que nous avons de protéger la paix et la pureté de l’Église est aussi une occasion de ministère personnel envers ceux qui sont dans l’erreur.

Alors que les responsables de l’Église sont particulièrement chargés de protéger l’église contre les faux enseignements, tous les membres de l’Église sont appelés à être des Béréens (Actes 17.11) et à « retenir ce qui est bon » après avoir examiné l’enseignement qu’ils entendent (1 Th 5.21). Quand Dieu bénit nos efforts, le résultat est une Église sûre où les hommes, les femmes et les enfants peuvent avoir confiance dans le fait que Dieu leur parle par le ministère de la Parole et les sert dimanche après dimanche dans le culte du peuple de Dieu qui s’y rassemble.

Œuvrer au maintien de la paix et de la pureté de l’Église n’est normalement pas un travail très séduisant. Cela exige un dur travail d’étude et un caractère inébranlable. Il est parfois tentant de baisser les bras et de désespérer. Dans ces moments-là, souvenez-vous que si la paix et la pureté de l’Église peuvent sembler être une réalité fragile aujourd’hui, notre poursuite de ces valeurs a pour base l’avenir promis par Dieu. Un jour vient où les portes de la nouvelle Jérusalem ne seront jamais fermées, où le peuple de Dieu ne sera jamais en danger (Apocalypse 21.27). Un jour vient où Jésus fera paraître l’Église devant lui comme son épouse pure et sans tache (Ephésiens 5.27). Nous œuvrons au maintien de la paix et la pureté de l’Église avec ce jour en tête, confiants qu’il viendra quand Dieu l’a ordonné.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.
Eric Landry
Eric Landry
Eric Landry est pasteur de la Redeemer Presbyterian Church (Austin, Texas) et rédacteur en chef de Modern Reformation.