Est-ce que Dieu se soucie de nous ? - Série de Ligonier
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Est-ce que Dieu se soucie de nous ?

Note de l’éditeur : Ceci est le septième chapitre de la série Répondre aux objections.

Lors d’un débat à l’université d’Oxford en 1998, Peter Atkins, alors professeur de chimie physique au Lincoln College de l’université, s’est moqué des théistes qui croyaient qu’« il y a cette chose quelque part, cette chose inconnue là-haut devant laquelle nous devons passer notre temps à nous prosterner ». C’était sa façon de refléter son athéisme pur et dur, et lorsqu’on lui a demandé à la télévision quelques années plus tard de donner son avis sur l’existence ou non de Dieu, il a répondu : « Eh bien, c’est assez simple ; Dieu n’existe pas. » La question « Dieu se soucie-t-il de nous ? » est considérée comme du charabia par ceux qui sont d’accord avec Atkins.

Les déistes sont différents. Ils croient en l’existence de Dieu, mais ils affirment qu’après avoir créé le monde, il s’est retiré. Ils Le voient plutôt comme un ingénieur qui délimite un terrain de football et marque les buts, puis regarde le match depuis la tribune, sans soutenir aucune équipe et sans s’intéresser au résultat. Plus précisément, ils nient que Dieu se soucie de nos faiblesses et de nos échecs, et que nous pouvons toujours prier pour son aide.

La Bible brosse un tableau très différent, et les premiers coups de pinceau arrivent très tôt. Après que nos premiers parents lui aient délibérément tourné le dos et détruit leur relation avec lui, les premiers mots, mis par écrit, que Dieu a adressés à Adam ont été : « Où es-tu ? » Comme Dieu est omniscient (il sait tout), c’était une question rhétorique. Dieu donnait aux premiers pécheurs du monde l’occasion de confesser leur péché et de demander son pardon. Lorsqu’ils ont refusé, Dieu les a punis à juste titre, mais a montré son amour pour l’humanité déchue en promettant que, bien qu’un nouvel ordre mondial ruiné soit maintenant en place, il enverrait un Rédempteur pour sauver l’homme de la catastrophe qu’il s’est lui-même infligée – une promesse accomplie par le Seigneur Jésus-Christ, qui « est venu dans le monde pour sauver des pécheurs » (1 Tm 1.15 ; voir Gn 3.15).

Le souci de Dieu pour son peuple, à la fois en tant que nation et en tant qu’individus, est comme un fil d’argent dans le récit biblique de l’histoire humaine. Il assure l’un des psalmistes : « Puisqu’il est attaché à moi, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom. Il fera appel à moi et je lui répondrai. Je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je l’honorerai. » (Ps 91.14-15)

Après que Dieu ait miraculeusement sauvé son peuple de l’esclavage en Égypte, ils ont passé quarante ans à errer dans le désert en route vers la Terre promise. Malgré leurs fréquentes rébellions, Dieu a pourvu à tous leurs besoins ; quelque temps plus tard, on leur a rappelé : « Voilà 40 ans que l’Eternel, ton Dieu, est avec toi : tu n’as manqué de rien. » (Dt 2.7) Comme le dit un autre écrivain, lorsque, « dans leur détresse, ils ont crié à l’Éternel, et il les a délivrés de leurs angoisses » (Ps 107.6).

À maintes reprises, des individus ont témoigné de la sollicitude infaillible de Dieu. Un riche croyant du nom de Job a vécu un traumatisme horrible, notamment la perte soudaine de tout son bétail, la mort de ses dix enfants dans une violente tempête, des maladies hideuses et un défigurement qui l’a rendu méconnaissable. Tout cela l’a amené à crier : « Mes jours s’éteignent, la tombe m’attend. » (Job 17.1) Pourtant, bien que sa foi ait été gravement ébranlée, il ne l’a jamais perdue, et il a reconnu à Dieu le fait suivant : « Tu m’as accordé la vie et tu as fait preuve de bonté envers moi. Tes soins constants m’ont permis de subsister. » (10.12).

L’un des prophètes de Dieu a assuré à ses auditeurs que « moi, le Seigneur de l’univers, je m’occuperai de mon troupeau » (Za 10.3 ; NFC), et le roi David d’Israël, dont la vie a connu des hauts et des bas, a témoigné : « L’Éternel est mon berger » (Ps 23.1).

Quand on pense à la façon dont nous traitons parfois Dieu, son attention indéfectible pour nous est sûrement étonnante. Il n’est pas étonnant que David demande : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ? » (Ps 8.5) Nous ne pourrons jamais saisir pleinement la réponse à cette question, mais la vérité à laquelle elle renvoie devrait nous encourager à répondre avec reconnaissance à cette promesse : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu… Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 P 5.6-7)

Une dernière chose. La Bible dit que la religion qui est « pure et sans tache devant Dieu » inclut le soin des « orphelins et des veuves dans leur détresse » (Ja 1.27). C’est la description abrégée que la Bible donne de notre responsabilité d’aider à répondre aux besoins des pauvres, des dépossédés, des défavorisés, des malades, des handicapés, des esseulés, des vulnérables et des nombreux autres dont les besoins sont bien plus grands que les nôtres. Dieu s’en soucie, et nous devrions en faire autant.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

John Blanchard
John Blanchard
Le Dr John Blanchard est un prédicateur, un enseignant et un apologiste qui réside à Banstead, en Angleterre. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont Ultimate Questions et Whatever Happened to Hell ?