Chercher à se contenter en se glorifiant
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30 novembre, 2020Jésus est-il vraiment Dieu ?
Note de l’éditeur : Ceci est le dixième chapitre de la série Répondre aux objections.
Les chrétiens ne sauraient croire que le Dieu qui a créé ce vaste univers est en fait entré dans sa propre création en tant que fils de charpentier dans un coin insignifiant de l’Empire romain il y a près de deux mille ans, n’est-ce pas ? De toute évidence, les chrétiens ne font qu’une déclaration théologique lorsqu’ils parlent de la divinité de Christ, n’est-ce pas ? Ils ne sauraient croire que Jésus est en fait l’Homme-Dieu, le Créateur venu au sein de sa propre création, n’est-ce pas ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est exactement ce que les chrétiens croyants affirment. De plus, nous croyons que c’est la seule façon cohérente de lire les écrits de ses disciples. En fait, les propres paroles de Jésus, lorsqu’elles sont lues dans le contexte du judaïsme du premier siècle, indiquent clairement qu’il se considérait comme étant descendu du ciel en tant que Fils de Dieu. Une telle indication peut être tirée de l’Évangile généralement considéré comme le plus ancien, l’Évangile de Marc. Lorsque Jésus s’est présenté à son procès devant le sanhédrin juif, il lui a été demandé solennellement : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » Sa réponse fut directe : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel » (Marc 14.61-62). Les lecteurs modernes peuvent manquer la signification des paroles de Jésus, mais ce n’est certainement pas le cas de ses auditeurs. Ils savaient qu’il s’inspirait de deux passages bien connus et significatifs des Écritures hébraïques, le Psaume 110.1 et Daniel 7.13, ce dernier présentant une figure divine qui a des disciples qui l’adorent. La réponse fut rapide : « Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : “Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ?” Tous le condamnèrent, déclarant qu’il méritait la mort. » (Marc 14.63-64) Ceux qui ont entendu ses paroles savaient ce qu’elles signifiaient.
Plus tôt dans Son ministère, après avoir effectué une guérison miraculeuse, Jésus a fait une déclaration similaire qui a également abouti à l’accusation de blasphème. Dans l’Évangile de Jean, Jésus a défendu sa guérison d’un homme le jour du sabbat en disant : « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent ; moi aussi, je suis à l’œuvre » (Jean 5.17). Ici, Jésus fait appel au fait que Dieu œuvre le jour du sabbat, soutenant l’univers. Il a appelé Dieu son propre Père d’une manière unique, et a revendiqué la même prérogative. Et une fois de plus, ses auditeurs ont compris la portée de ses paroles : « Voilà pourquoi les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir : parce que non seulement il violait le sabbat, mais il appelait aussi Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. » (v. 18) Les Juifs ne cherchaient pas à le tuer simplement parce qu’il était confus ou arrogant. Ils comprenaient ses paroles comme un blasphème, dont la peine était la mort. Jésus ne les a pas corrigés, mais s’est plutôt lancé dans une longue discussion sur sa parfaite harmonie avec le Père.
Bien sûr, Jésus a également affirmé avoir autorité sur la mort elle-même, ce qui est illustré non seulement par le fait qu’il a ressuscité un homme nommé Lazare d’entre les morts, publiquement, devant ses ennemis (chap. 11), mais aussi par le fait qu’il a déclaré qu’il donnerait sa vie et la reprendrait ensuite (10.17-18), une promesse qu’il a accomplie en ressuscitant d’entre les morts après sa crucifixion. Il est toujours sage de bien considérer les paroles de Celui qui non seulement prédit sa mort (ce que beaucoup de sages ont fait à travers les âges), mais qui prétend également qu’il reprendra sa vie et ressuscitera d’entre les morts (ce que seul Jésus a prédit et accompli). Le tombeau vide est un témoignage silencieux de la véracité des affirmations de Jésus.
Nous ne sommes donc guère surpris que les premiers disciples de Jésus, les Apôtres, aient parsemé leurs lettres de phrases telles que « notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ » (Tite 2.13 ; 2 Pierre 1.1) et « le Seigneur de la gloire » (1 Co 2.8). L’apôtre Paul a même inclus Jésus dans une version élargie de l’ancienne prière juive connue sous le nom de Shema, l’identifiant au Dieu d’Israël (8.6) tout comme d’autres ont fait la même affirmation (Jean 12.41 ; Héb 1.10-12). Le langage exalté qu’ils utilisaient pour décrire Jésus ne pouvait jamais être utilisé pour un simple homme. Non, ils croyaient clairement que Jésus était le Dieu-homme – vraiment homme, et pourtant vraiment Dieu.
Il est clair que si le Créateur a envahi sa propre création, nous ne pouvons pas nous soustraire à ses prétentions sur nous. Nous ne pouvons pas être neutres à l’égard de Jésus. Il appelle tous les peuples du monde à se repentir, à croire et à s’agenouiller devant Lui. Il est vraiment digne de notre louange et de notre fidélité.