Cessationnisme
25 novembre, 2021
Les paraboles du grain de moutarde et du levain
2 décembre, 2021
Cessationnisme
25 novembre, 2021
Les paraboles du grain de moutarde et du levain
2 décembre, 2021

Le maître conteur

Note de l’éditeur : Ceci est le premier chapitre de la série Les paraboles de Jésus

J’adore les bonnes histoires. Cependant, j’ai découvert que la plupart des histoires, surtout les plus récentes, ne sont pas si bonnes que ça. Les vraies bonnes histoires sont généralement très anciennes. Elles ont résisté à l’épreuve du temps. Elles ne se contentent pas de communiquer avec nos intellects et de connecter nos cœurs à leurs personnages, mais elles atteignent également les profondeurs de nos âmes. Les bonnes histoires nous font rire et pleurer. Elles nous mettent au défi et nous réconfortent. Elles ne nous laissent pas indifférents.

Il n’y a pas longtemps, j’ai terminé la lecture du classique Les Misérables de Victor Hugo. Dès que j’ai reposé le livre sur l’étagère, je me suis senti obligé de le relire, car ce n’est qu’après l’avoir lu que j’ai eu l’impression d’avoir compris tout ce que Hugo communiquait dès la première page. Les bonnes histoires sont comme ça. Les conteurs réfléchis fournissent aux lecteurs réfléchis un objectif à travers lequel ils peuvent voir le message essentiel de l’histoire. Une fois qu’ils l’ont perçu, les lecteurs ont envie de relire l’histoire, car ils en ont compris le sens. Ils ont l’impression d’avoir déverrouillé son code et de faire partie intégrante de l’histoire.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les enfants aiment lire les mêmes histoires à dormir debout encore et encore, et c’est pourquoi nous, en tant que chrétiens, aimons lire la Bible encore et encore. Mais combien de fois avez-vous entendu un non-croyant ou un athée professant dire quelque chose comme : « J’ai lu la Bible une fois, et je savais que ça n’était pas pour moi » ? Quand j’entends cela, j’ai envie de répondre : « En vérité, vous n’avez jamais lu la Bible. » Ils ont peut-être lu les mots, mais ils n’avaient pas les yeux pour voir, les oreilles pour entendre et le cœur pour percevoir ce que l’Auteur de la Bible communique. Ils ne pouvaient pas comprendre le message essentiel de l’auteur et n’avaient donc aucune envie de la relire.

Jésus était un maître conteur qui, comme le prophétisait le Psaume 78 (voir Matthieu 13.35), enseignait souvent en utilisant des paraboles pour illustrer son message essentiel. Il le faisait pour au moins deux raisons : pour déconcerter ceux qui le rejetaient et pour éclairer ceux qui le recevaient (Marc 4.11-12). Si quelqu’un trouve toutes les histoires de Jésus déroutantes, c’est parce que notre Dieu souverain ne lui a pas donné les yeux pour voir, les oreilles pour entendre, ou le cœur pour percevoir la vérité salvatrice du glorieux Évangile de Jésus Christ.

Cependant, en tant que croyants, nous aimons les paraboles de Jésus non pas simplement parce que ce sont de bonnes histoires bien racontées, mais parce que le Saint-Esprit a ouvert nos yeux, nos oreilles et nos cœurs pour comprendre leur message. Nous nous identifions aux personnages de ses paraboles, et nous voulons les entendre encore et encore alors que nous nous reposons pour toujours dans l’amour prodigue de notre Père pour nous.

Cet article a été publié à l’origine dans le Tabletalk Magazine.

Burk Parsons
Burk Parsons
Dr. Burk Parsons (@BurkParsons) est l’éditeur de Tabletalk Magazine, pasteur principal de Saint Andrew’s Chapel à Sanford, Floride, et membre du collège d’enseignants de Ligonier Ministries. Il est co-traducteur et co-éditeur de «Un petit livre sur la vie chrétienne» de Jean Calvin.